: Vidéo Lieux de culture fermés : "Je ne crois pas qu'on puisse vivre sous cloche durablement", affirme Clémentine Autain
La députée La France insoumise déplore l'absence de débat au Parlement sur ce sujet de la réouverture des lieux de culture, fermés en raison de la pandémie de Covid-19. "Ce débat-là, on aurait dû l'avoir déjà il y a six mois", estime Clémentine Autain.
"Je ne crois pas qu'on puisse vivre sous cloche, d'un point de vue culturel, durablement", a déclaré jeudi 11 mars sur franceinfo Clémentine Autain, députée de Seine-Saint-Denis et tête de liste de La France insoumise et du Parti communiste aux élections régionales en Île-de-France. Elle réclame "un calendrier de réouverture" pour les lieux culturels, fermés en raison de l'épidémie de Covid-19, estimant que des protocoles sanitaires y sont applicables.
Clémentine Autain attend du gouvernement "qu'il écoute sérieusement ce que disent les personnels qui font vivre les lieux culturels dans notre pays. Pour l'instant, il n'y a aucune visibilité sur la potentialité de réouverture. Et ce débat devrait avoir lieu parce que l'enjeu, ce n'est pas simplement pour les professionnels de ce secteur, c'est pour nous toutes et tous, parce que nous sommes des êtres qui n'avons pas vocation simplement à faire métro-boulot-dodo", affirme la députée, pour qui "la culture est essentielle à nos vies".
"L'année blanche ne va pas suffire" pour les intermittents
Les représentants du secteur de la culture sont reçus jeudi par la ministre Roselyne Bachelot. Pour Clémentine Autain, il y a aussi "un enjeu de protection des intermittents, parce que l'année blanche ne va pas suffire. Le dispositif s'arrête au 31 août et en fait, la situation va être en chaîne". Les intermittent doivent en effet cotiser 507 heures pour valider leurs droits, donc "s'ils n'ont pas travaillé pendant une année, ils ne peuvent pas valider leurs droits". L'élue de La France insoumise estime qu'il "faut chérir" le système de l'intermittence, "qui est un bon régime", il faudrait même l'"étendre, parce qu'il y a plein d'autres métiers précarisés aujourd'hui qui sont dans les secteurs 'paraculturels', si j'ose dire".
Les décisions qui ont trait à la crise sanitaire se dessinent dans un conseil de défense et sans débat parlementaire.
Clémentine Autainà franceinfo
Clémentine Autain estime qu'on "sait qu'on peut rouvrir aujourd'hui de nombreux lieux de culture. Par exemple, les musées ne sont pas un grand lieu de contamination, souvent, les espaces sont grands. On peut avoir des jauges plus restreintes, mettre des masques FFP2". D'après elle, il faut anticiper "la possibilité de rouvrir. C'est nécessaire pour les personnels qui y travaillent, mais c'est nécessaire pour nos vies". La députée déplore l'absence de débat au Parlement sur ce sujet de la réouverture des lieux de culture. "Ce débat-là, on aurait dû l'avoir déjà il y a six mois, ça fait un an que les lieux culturels sont fermés", estime-t-elle.
Pour appuyer son argumentation, la candidate de La France insoumise cite des études qui "montrent que ce ne sont pas ni les lieux culturels, ni les salons de coiffure, ni tout un tas de lieux qui ont été fermés qui sont les lieux principaux de contamination. C'est dans les foyers, c'est quand vous êtes parent avec des enfants scolarisés, le risque est beaucoup plus grand".
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