: Vidéo "On les attend à bras ouverts" : désertée à cause du coronavirus, Venise impatiente de voir revenir les touristes
Même s'il n'y a plus de restriction pour voyager en Italie, les visiteurs étrangers tardent à revenir dans la ville-archipel. "On s'est relevé de la peste au XVIe siècle et à nouveau au XVIIe. On se relèvera du Covid-19", rassure ainsi la maire-adjointe.
Les frontières européennes s'ouvrent encore un peu plus lundi 15 juin. Les voyages touristiques sont dorénavant plus librement autorisés mais selon certaines conditions. L'Espagne, la Grande-Bretagne, la plupart des pays de l'Europe orientale imposent ainsi une quarantaine aux arrivants sur leur sol. En Italie, pays le plus touché par la pandémie sur le vieux continent, les touristes sont accueillis sans restriction depuis le début du mois, mais ils se font encore attendre.
Large canotier sur la tête, polo rayé et pantalon noir, Emmanuele Taghliapetra, dit "Lele" est l'un des 450 gondoliers de Venise, les âmes de la ville-archipel. "On est gondoliers de père en fils", sourit-il. Le problème pour Lele et ses collègues, est que la ville la plus visitée du monde est aujourd'hui vide. "Nous, à Venise, on est tous prêts, tout le monde est là, les touristes n'ont plus qu'à revenir."
Le problème du virus est derrière nous comme dans beaucoup d'autres villes et pays. Nous attendons que les touristes puissent revenir. On les attend à bras ouverts.
"Lele", canotierà franceinfo
Le fait est qu'il n'y a absolument aucune restriction, quarantaine obligatoire ou autre. Venise est ouverte mais quasiment désertée alors que l'année dernière c'était le contraire. Le flux continu des 13 à 28 millions de touristes qui arpentent ses ruelles, et glissent en gondole sur ses canaux tous les ans, avait atteint son maximum. "On voudrait limiter les gens qui viennent seulement pour quatre ou cinq heures", explique Paola Mar, maire-adjointe de Venise en charge du tourisme. Et maintenant on a l'occasion de tout recommencer de façon différente."
On veut faire comprendre aux gens que c'est mieux de visiter Venise lentement.
Paola Mar, maire-adjointe de Veniseà franceinfo
Reste encore à trouver la manière d'organiser ce tourisme vénitien nouveau. Paola Mar a bon espoir : "On s'est relevé de la peste au XVIe siècle et à nouveau au XVIIe. On se relèvera du covid, je suis confiante. Comme l'opéra de la Fenice - le phénix, en italien - qui a brûlé et qui a été reconstruit, on est résilients." Et la reprise est peut-être en vue : pour la réouverture du Palais des Doges sur la place St-Marc samedi 13 juin, plus d'un millier de réservations ont été enregistrées. L'avant-veille, on ne comptait pas plus d'une dizaine de touristes faisant la queue au même endroit, pour la basilique, mitoyenne du palais.
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