Cet article date de plus de trois ans.

Vidéo Pass sanitaire : le professeur Yazdan Yazdanpanah juge "beaucoup trop élevée" la jauge à mille personnes

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par franceinfo
Radio France

Le chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital Bichat n'a pas voulu indiquer à franceinfo la jauge qu'il souhaiterait voir pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. 

"1 000, c'est beaucoup trop élevé, il faut la baisser", a déclaré lundi 12 juillet sur franceinfo Yazdan Yazdanpanah, chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital Bichat et membre du Conseil scientifique, à propos de la jauge qui nécessite un pass sanitaire, alors qu'Emmanuel Macron va s'exprimer ce soir sur l'augmentation de la circulation du variant Delta.

>>> Covid-19 : face au risque de 4e vague, l'Elysée envisage de rendre le pass sanitaire obligatoire pour les restaurants et cinémas

"C'est bien d'élargir l'utilisation du pass sanitaire", estime Yazdan Yazdanpanah, "à chaque fois qu'il y a un rassemblement en intérieur." Cependant, le médecin ne veut pas se prononcer sur la jauge: "Je ne peux pas vous dire cela parce que je n'en sais rien. La jauge, ce n'est pas uniquement sanitaire. C'est aussi en fonction de la faisabilité, en fonction de l'impact. Mais en tout cas, il faut l'élargir. 1 000, c'est beaucoup trop élevé. Il faut le baisser", a-t-il affirmé.

"Il faut probablement" aller vers la vaccination obligatoire 

Le chef de l'État pourrait annoncer ce lundi soir l'obligation pour le personnel soignant et toutes les professions en contact avec les publics vulnérables comme le préconise le Conseil scientifique. Mais Yazdan Yazdanpanah s'interroge sur l'obligation vaccinale pour tous : "Si on dit vaccin obligatoire pour tous, au-delà des problèmes de liberté, éthique, comment va-t-on le mettre en place ?"

"Il faut probablement aller vers ça", selon lui, mais "en attendant, on sait qui n'est pas vacciné. Il faut aller vers ces gens-là. On a des actions à mener et des interventions pour aller vacciner parce que tous ces gens-là ne sont pas contre le vaccin. C'est des gens qui sont hésitants, qui ne vont pas vers les structures. Il faut aller vers ces gens", dit-il.

Surtout que parmi les non-vaccinés, des personnes sont considérées comme vulnérables : "Il y a encore près de 20% des gens de plus de 60 ans qui ne sont pas vaccinés. On sait qu'il y a 50% des gens qui sont en surpoids qui ne sont pas encore vaccinés. C'est très important d'aller vers ces gens", conclut Yazdan Yazdanpanah. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.