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"Virus chinois", "rumeurs abracadabrantes" : passe d'armes entre Pékin et Washington autour du coronavirus

Depuis que l'épidémie a commencé à s'étendre au-delà de la Chine, les deux puissances rivales n'ont cessé de multiplier les piques.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président américain Donald Trump donne une conférence de presse au sujet du coronavirus, dimanche 15 mars 2020 à la Maison Blanche. (JIM WATSON / AFP)

La rivalité Washington-Pékin n'a pas été mise en sourdine par la lutte contre le Covid-19. La tension entre les deux pays a même grimpé mardi 17 mars, la Chine se disant "indignée" par un tweet de Donald Trump parlant d'un "virus chinois". De son côté, un porte-parole de la diplomatie chinoise a évoqué, sans preuve, l'hypothèse que l'armée américaine ait pu introduire l'agent pathogène en Chine. 

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"Les États-Unis soutiendront vigoureusement les secteurs d'activités, comme les compagnies aériennes et autres, qui sont particulièrement touchées par le virus chinois", a tweeté le président américain lundi soir .

Le lendemain, mardi, il a défendu l'usage de cette expression. "(Le virus) est venu de Chine. Je pense que c'est une formule très exacte", a déclaré Donald Trump.

"Nous sommes fortement indignés", a réagi le ministère chinois des Affaires étrangères, voyant dans ces propos une "stigmatisation" de son pays. L'agence de presse officielle Chine nouvelle a elle dénoncé, de façon générale, l'utilisation d'expressions "racistes et xénophobes pour rejeter la responsabilité de l'épidémie sur d'autres pays".

Washington dénonce la "désinformation" de Pékin

Un autre porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, est allé plus loin : il a laissé entendre, jeudi dernier, que l'armée américaine aurait pu introduire le virus dans le pays.

Dans un entretien téléphonique, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a fait part lundi au plus haut responsable du Parti communiste chinois (PCC) pour la politique étrangère, "des fortes objections américaines" face aux "efforts" de Pékin pour "faire porter le chapeau aux Etats-Unis pour le Covid-19", selon le département d'Etat. "Le secrétaire d'Etat a souligné que le moment était mal choisi pour semer la désinformation et des rumeurs abracadabrantes", ajoute le communiqué.

Depuis que l'épidémie a commencé à s'étendre au-delà de la Chine, les deux puissances rivales n'ont cessé de multiplier les piques. L'administration Trump a oscillé entre dénonciation d'un manque de transparence initial côté chinois, et marques de "confiance" du président américain à son homologue Xi Jinping. Les mesures du gouvernement américain, qui a rapidement interdit l'entrée aux Etats-Unis des personnes en provenance de Chine, ont en outre provoqué l'ire de Pékin.

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