Déremboursement des médicaments anti-Alzheimer : "On est plusieurs requérants à déposer un recours au Conseil d'État"
Le déremboursement des médicaments anti-Alzheimer prend effet à partir du 1er août "alors qu'on a plusieurs preuves qu'ils ont leur utilité", dénonce lundi sur franceinfo Benoît Durand, directeur délégué de l'association France Alzheimer.
Plusieurs associations de patients ainsi que des médecins ont dénoncé le déremboursement, à partir du 1er août, de quatre médicaments anti-Alzheimer (Aricept, Ebixa, Exelon, Reminyl) et de leurs génériques, jugés inefficaces par la Haute autorité de santé (HAS). "On est plusieurs requérants avec des neurologues et des gériatres à déposer un recours au Conseil d'Etat" contre la décision de la ministre de la Santé, indique lundi 30 juillet à franceinfo le directeur délégué de l'association France Alzheimer, Benoit Durand. "On a plusieurs preuves qui montrent que ces médicaments ont leur utilité, même modeste, notamment sur certaines maladies apparentées, comme la maladie à corps de Lewy", poursuit-il.
Un espoir "prudent" face au médicament contre le déclin cognitif
Le déremboursement de ces traitements intervient alors que vient de s'achever le congrès mondial sur la maladie d'Alzheimer à Chicago, aux États-Unis. Ces dernières années, différents essais sur des médicaments se sont soldés par des échecs, mais une récente étude menée par un laboratoire japonais sur 854 personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer a montré l'efficacité d'un médicament permettant "une diminution" du déclin cognitif. "C'est un signe positif, mais nous restons prudents car ils en sont à la phase 2 mais la plus critique est la 3e", commente avec prudence Benoît Durand, qui se dit toutefois "content" de cette annonce. "On est le premier financeur privé associatif dans le monde de la recherche. On a envie de dire aux pouvoirs publics et aux donateurs de continuer le combat. Ne perdons pas espoir !"
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