Épidémie en Chine : un nouveau virus aussi dangereux que le Sras ?
En Chine, un virus inquiète les autorités et la population. L’épidémie serait partie du marché aux animaux de la ville de Wuhan à l’est du pays. Pour l’instant, 43 personnes ont été infectées par cette souche de la famille des coronavirus, dont une est décédée en Chine. Deux nouveaux cas ont été repérés en Thaïlande et au Japon.
« Le risque de transmission interhumaine est vraiment la question qu’on se pose aujourd’hui parce qu’à partir du moment où il y a transmission interhumaine il y a risque d’épidémie voire de pandémie », explique Arnaud Fontanet, responsable de l’Unité d’épidémiologie des maladies émergentes Institut Pasteur.
Une transmission d'homme à homme ?
« Pour l’instant, les informations dont on dispose relient la très grande majorité des cas au marché de Wuhan où il y avait des animaux sauvages qui aurait pu affecter les premiers patients … Mais ce matin nous avons appris qu’il y avait un cas au Japon d’une personne qui revenait elle aussi de Wuhan et qui n’aurait pas fréquenté les marchés. Donc on commence à craindre qu’il y ait pu effectivement y avoir effectivement une transmission secondaire mais elle n’a pas encore été prouvée », précise M.Fontanet.
Ce virus peut engendrer de graves pneumonies et n’est pas sans rappeler le Sras : le syndrome respiratoire aigu sévère. Sa composition est même à 80% similaire. Entre 2002 et 2003, cette maladie avait touché environ 8000 personnes et provoqué 774 décès dans le monde entier.
« Aujourd’hui il n’y a pas de raison d’être particulièrement inquiet », insiste Arnaud Fontanet. « Grâce aux leçons du Sras, on s’organise pour être en mesure de détecter des cas de pneumopathies si elles s’exportaient. En France ce système est en train de se mettre en place. »
Un virus proche du Sras
L’épidémie de 2003 a marqué médecins et spécialistes : « Nous avons tous en mémoire ce qui s’est passé avec le Sras où après quelques semaines d’une évolution à bas bruit, le virus s’était transformé et était devenu plus virulent et plus transmissible. Nous avions dû faire face à une épidémie grave. Nous sommes vigilants, nous sommes mieux armés que par le passé mais ne baissons pas la garde. »
L'Organisation mondiale de la santé a demandé une surveillance active et une préparation continue dans d’autres pays.
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