Fin de vie : le geste d’Alain Cocq
Alain Cocq souffre d’une maladie incurable. Il a décidé d’arrêter ses traitements et a cessé de s’alimenter. Qu’autorise vraiment la loi Léonetti votée en 2016 ?
Alain Cocq a débranché son oxygène et cessé de s’hydrater. Il a pris la parole sur un réseau social : "Je sais que les jours qui m’attendent vont être très difficile mais néanmoins j’ai pris ma décision et je suis serein". Il aurait voulu s’éteindre de manière apaisée, avec un médecin qui l’aurait aidé à mourir sans souffrance. Mais c’était impossible, car il n’est pas considéré comme étant en fin de vie.
"On meurt mal dans notre pays"
Jean-Luc Romero-Michel, président de l’association pour le droit de mourir dans la dignité, s’exprime : "Il montre à quel point aujourd’hui nos lois ne sont pas adaptées et qu’on meurt mal dans notre pays". Le cas d’Alain Cocq relance la controverse sur la fin de vie. La loi Léonetti n’autorise la sédation profonde que pour les personnes dont le pronostic vital est engagé à court terme, ce qui n’est pas le cas d’Alain Cocq selon les médecins. Certains estiment que la loi devrait être clarifiée, la notion de court terme n'étant pas définie. Dr Véronique Fournier, ancienne présidente du centre national des soins palliatifs et de la fin de vie, estime qu’il y a "une appréciation singulière avec des médecins prêts à accompagner des gens même lorsque la mort n’est pas exactement sous 48h (…) et des médecins qui considèrent que le court terme c’est 48h et pas plus".
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