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L'antidépresseur Valdoxan inquiète l'agence du médicament

Ce médicament prescrit pour traiter la dépression et commercialisé par le laboratoire Servier fait l'objet d'une attention particulière de l'ANSM. En effet plusieurs patients traités au Valdoxan ont présenté des cas graves d'atteinte hépatique.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

Le risque hépatique lié à la prise
de ce médicament est connu depuis son autorisation de mise sur le marché. Il fait déjà partie d'une liste de 30 médicaments placés
"sous surveillance renforcée" l'an dernier par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Mais "plusieurs cas graves
d'hépatoxicité ont été rapportés sous Valdoxan (agomélatine) depuis sa
commercialisation en 2009, dont six cas d'insuffisance hépatique"
,
constate l'ANSM. L'agence a donc réitéré sa mise en garde.

Renforcer l'information aux patients

Pour l'agence du
médicament il est impératif de renforcer l'information aux patients sur ce
risque hépatique. Des contrôles de la fonction hépatique doivent être effectués
régulièrement chez tous les patients traités par Valdoxan recommande l'ANSM.

La revue indépendante de
pharmacologie Prescrire s'est toujours montrée très critique vis-à-vis du
Valdoxan, estimant notamment en 2010 que "le rapport bénéfices-risques de
l'agomélatine est défavorable dans la dépression"
et que sept essais n'ont
pas "montré d'efficacité clinique tangible" .

 

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