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Le Tarn sera-t-il le premier département sans perturbateurs endocriniens ?

Les élus du Conseil départemental vont signer une charte destinée à faire de leur collectivité la première en France débarrassée de ces substances.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
France Télévisions
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Le Tarn sera-t-il le premier département sans perturbateurs endocriniens ? (© Fotolia)

"L'espérance de vie en France est aujourd'hui stabilisée, mais il faut rester vigilants, on sait que certaines substances chimiques peuvent nuire gravement à la santé", estime le président du Conseil départemental du Tarn Christophe Ramond. Fort de ce constat, le 28 mars, il s’est engagé avec les autres élus de sa collectivité à signer une charte pour débarrasser le Tarn de tout perturbateur endocrinien.

Selon ces élus, cela serait une première en France. La charte, intitulée "Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens", a été élaborée par l'association Réseau environnement santé (RES).

"Tout ne pourra pas être réglé du jour au lendemain"

Si aucune date n’a été communiquée pour la signature de la charte, le département a promis de mettre en place un plan d'action. "Une partie concerne la sensibilisation de la population", développe Christophe Ramond, qui prend pour exemple l'utilisation "peut-être non pertinente" d'un plat en plastique dans le micro-onde, ou d’une poêle antiadhésive trop rayée.

En parallèle, le Conseil départemental compte mener des "actions concrètes fortes", notamment en développant l’agriculture bio et en diminuant l’utilisation de produits solvants dans les cantines. Le président du Conseil départemental du Tarn reconnaît toutefois que "tout ne pourra pas être réglé du jour au lendemain".

Des substances soupçonnées d’entraîner des problèmes de fertilité ou de croissance

En janvier dernier, le gouvernement a présenté un nouveau projet de lutte contre les perturbateurs endocriniens. Ces substances, susceptibles d'interférer avec le système hormonal, sont soupçonnées d’entraîner des problèmes de fertilité, de croissance, de comportement, voire des cancers.

D’après certaines associations, en retrouve, par exemple, dans les cosmétiques, dans certains produits d’alimentation courante, ou dans les nappes phréatiques. Missionnée par les ministères de la Transition écologique et de la Santé, l'Agence de sécurité sanitaire (Anses) doit publier d'ici à 2021 une liste de perturbateurs endocriniens, classés en trois catégories, "suspecté", "présumé" et "avéré".

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