Les Pays-Bas créent une banque de "donneurs d'excréments"
L'établissement, situé à Leyde dans l'Ouest des Pays-Bas, va récolter, traiter et distribuer le matériel nécessaire à des greffes fécales. "Pour pouvoir être donneur, il faut être en bonne santé, ni trop gros, ni trop maigre et avoir une bonne flore intestinale", explique Ed Kuijper, professeur en microbiologie à l'université de Leyde.
Les dons, qui ne sont pas payés et restent anonymes, sont récoltés par le donneur à son domicile. Ils sont ensuite transmis à la banque, qui les transforment en "produit transplantable", notamment à l'aide d'un puissant congélateur.
Comment se déroule une transplantion fécale ?
La transplantation fécale est aussi réalisée dans certains services en France. Le principe est simple, mais peu ragoûtant. On récupère les excréments d’un donneur sain. On va ensuite les introduire dans l'estomac du malade via une sonde naso-gastrique ou une coloscopie. On transplante ainsi des bactéries saines pour reconstituer la flore intestinale du patient.
Ce traitement [voir vidéo] est réalisé quand les antibiotiques ne fonctionnent plus. C'est notamment le cas pour le Clostridium difficile, une bactérie qui se développe parfois après un traitement antibiotique et qui provoque de graves diarrhées.
Aux Pays-Bas, cette banque de selles doit encourager la recherche scientifique sur les transplantions fécales. La procédure pourrait être adaptée à d'autres pathologies comme la maladie de Crohn, une inflammation chronique du système digestif.
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