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Une campagne géante de vaccination contre la méningite sur le campus de Dijon

Les autorités ont décidé de lancer ce mouvement après trois cas récents chez des étudiants, dont deux mortels. Ces deux décès ont eu lieu entre octobre et décembre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'université de Bourgogne, le 9 septembre 2014 à Dijon (Côte-d'Or). (MAXPPP)

Campagne de vaccination géante sur le campus de Dijon (Côte-d'Or), où près de 30 000 personnes pourront subir une piqûre préventive contre la méningite, gratuitement et sur la base du volontariat. Les autorités ont pris cette initiative après trois cas récents chez des étudiants, dont deux mortels. Le produit utilisé, en dose unique, protège contre quatre souches de méningocoque (A, C, Y et W).

Nous ne sommes plus dans l'urgence mais dans des mesures préventives, cette campagne vise à ramener le risque au niveau de celui rencontré sur n'importe quel campus.

Carole Boiret, médecin inspecteur de l'ARS

à l'AFP

Une campagne orchestrée en trois phases

La campagne pilotée par l'ARS de Bourgogne-Franche-Comté va se dérouler en trois phases. Le pôle économie-gestion ouvrira le bal de mercredi à vendredi, ce qui représente un millier de personnes environ. En effet, ces filières étaient fréquentées par les deux étudiants décédés d'une méningite à méningocoque de type W135, entre octobre et décembre. En fin d'année, l'ARS avait indiqué que l'état de santé d'un troisième étudiant, également infecté, évoluait "favorablement".

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Puis viendra le tour de 10 000 étudiants et personnels de la faculté de droit et lettres, du 9 au 20 janvier. Le président régional du syndicat Unef, Thomas Sellier, redoute que la période d'examens qui s'ouvre en janvier dissuade les étudiants de se rendre dans un centre de vaccination. "J'espère que les gens auront conscience de l'importance d'aller se faire vacciner", ajoute Geoffrey Ricard, responsable du syndicat UNI. Tout le reste du campus sera concerné jusqu'à la fin du premier trimestre.

"Il ne faut pas hyperdramatiser la situation"

En attendant, Carole Boiret, médecin inspecteur de l'Agence régionale de santé, tient "vraiment à rassurer la population". Même message pour Alain Bonnin, président de l'université de Bourgogne. "Il ne faut pas hyperdramatiser la situation en semant une inquiétude excessive car c'est une maladie rare avec un mode de transmission difficile." Un numéro vert d'information (0805 200 550) a été mis en place par l'ARS, afin de répondre aux questions.

>> Cas de méningite à Dijon : les professionnels de santé appelés à être vigilants après la mort de deux étudiants

La campagne de vaccination a été annoncée lors d'une conférence de presse à Dijon, le 3 janvier 2017.  (MAXPPP)

Le méningocoque est un germe très fragile qui ne survit pas dans l'environnement mais se transmet par la salive. La maladie se traduit par une fièvre, des maux de tête, une raideur de la nuque avec des vomissements et une gêne à la lumière. Les infections invasives à méningocoque sont relativement rares en France, avec 469 cas notifiés en 2015 ayant entraîné 53 décès, selon l'Institut national de veille sanitaire. Cependant, rien ne sert de négliger les campagnes de prévention.

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