Pour un diagnostic précoce du trouble bipolaire
Classé parmi les dix pathologies les plus invalidantes par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le trouble bipolaire alterne des épisodes maniaques ou hypomaniaques (agitation, élévation de l'humeur, idées de grandeur) et des épisodes dépressifs, avec des moments de rémission.
Le diagnostic est généralement fait tardivement, en moyenne dix ans après son apparition, les épisodes d'exaltation passant souvent inaperçus.
C'est pourquoi la HAS recommande aux médecins de penser systématiquement à la possibilité d'un trouble bipolaire en cas d'antécédent familial, de changement brutal dans le fonctionnement psychique, de symptômes dépressifs atypiques, d'une première dépression survenue avant 25 ans, de tentatives de suicides répétées ou d'une réaction anormale à un traitement antidépresseur.
Et comme les troubles bipolaires débutent surtout dans les dernières années de l'adolescence, entre 15 et 19 ans, il convient, selon la HAS, d'être attentif à certains changements de comportement rompant avec "le fonctionnement habituel de l'adolescent".
Le trouble bipolaire doit également "impérativement" être envisagé devant une tentative de suicide chez un adolescent ou un adulte jeune, selon la Haute autorité qui reconnaît toutefois que le dépistage n'est pas toujours évident dans la mesure où "les variations d'humeur peuvent être courantes et non pathologiques" pendant l'adolescence.
Une fois suspecté, le cas sera adressé par le médecin à un psychiatre pour confirmer le diagnostic et prescrire un traitement adapté, de préférence en association avec les proches et les autres professionnels de santé concernés.
En marge de la publication de son mémo a destination des médecins, la HAS a également mis en ligne cette infographie.
Source : Patient avec un trouble bipolaire : repérage et prise en charge initiale en premier recours. Fiche mémo de la HAS, 6 octobre 2015.
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