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Le Samu du Loir-et-Cher pointé du doigt par les parents d'un adolescent mort en 2014, le parquet de Blois ouvre une information judiciaire

Une information judiciaire a été ouverte début décembre à Blois après la mort d’un garçon de 13 ans en 2014. Sa famille soupçonne une mauvaise prise en charge par le Samu 41.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Orléans
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Des parents du Loir-et-Cher, convaincus que leur fils est mort en 2014 à cause d'une mauvaise prise en charge du Samu, ont décidé de porter plainte en mai 2018, après l'affaire Naomi Musenga.  (Amaury - archives familiales)

Le parquet de Blois a décidé d'ouvrir une information judiciaire pour homicide involontaire après la mort d'Amaury, 13 ans, en 2014. Ses parents sont convaincus qu'il est décédé à cause d'une mauvaise prise en charge du Samu du Loir-et-Cher, rapporte France Bleu Orléans.

En 2014, une tumeur au cerveau est détectée à Amaury Boyer. Il a alors 13 ans et vit à Langon-sur-Cher. Opéré au CHU de Tours début novembre 2014, l'enfant voit son état se dégrader chez lui quelques jours plus tard. Son médecin traitant et le CHU de Tours informent sa mère qu'elle doit contacter le Samu pour qu'Amaury soit admis en urgence à Tours. C'est cette prise en charge qui fait l'objet d'une enquête, car le Samu a décidé de l'envoyer par ambulance à l'hôpital de Romorantin, un hôpital plus proche de son domicile, mais pas équipé pour sa prise en charge.

La justice saisie quatre ans après

Les parents d'Amaury ont attendu trois ans pour porter plainte et prendre la parole, après la mort de Naomi Musenga à Strasbourg en décembre 2017 dans des conditions similaires, selon eux, à celles de leur fils. La jeune femme était décédée après ne pas avoir été prise au sérieux pour des douleurs au ventre. La plainte des parents d'Amaury a été déposée contre les centres hospitaliers de Blois, Romorantin et Tours, ainsi que contre le médecin régulateur du Samu 41.

Après une enquête préliminaire de neuf mois, le parquet de Blois a donc décidé début décembre 2018 d'ouvrir une information judiciaire pour homicide involontaire afin de déterminer les responsabilités de chacun. "Ça va permettre aux gens visés par la plainte de participer à l'enquête devant le juge d'instruction. Ils pourront développer leur point de vue, leur version des faits, les conditions dans lesquelles ils ont été emmenés à prendre en charge l'enfant", a expliqué à France Bleu Orléans Frédéric Chevallier, le procureur de la République de Blois.

"On a été étonné par la qualification des faits. On s'attendait à 'non-assistance à personne en danger ayant entraîné la mort', a réagi Ghislaine Boyer, la mère d'Amaury. On espérait la qualification d'homicide involontaire."

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