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Mort de Naomi Musenga : le Samu pointé du doigt, une enquête ouverte

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Mort de Naomi Musenga : le Samu pointé du doigt, une enquête ouverte
Mort de Naomi Musenga : le Samu pointé du doigt, une enquête ouverte Mort de Naomi Musenga : le Samu pointé du doigt, une enquête ouverte (France 3)
Article rédigé par France 3
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Le 29 décembre dernier, quand Naomi Musenga appelle le Samu pour de vives douleurs, son interlocutrice ne la prend pas au sérieux. La jeune femme parvient finalement à appeler SOS Médecins. Elle s'est éteinte peu après son arrivée à l'hôpital. L'enregistrement vient d'être publié, une enquête à été ouverte.

Naomi Musenga avait 22ans. Elle aimait la mode et la musique et était maman d'une petite fille. Le 29 décembre dernier, seule dans son appartement de Strasbourg (Bas-Rhin), elle est prise de violentes douleurs et appelle le Samu. La conversation, atterrante, a été enregistrée. D'une voix très faible, la jeune femme appelle à l'aide et reçoit un accueil d'une violence inouïe. Voici la retranscription du début de l'appel :

- "Oui, allô !
- Allô... Aidez-moi, madame...
- Oui, qu'est-ce qu'il se passe?
- Aidez-moi...
- Bon, si vous ne me dites pas ce qu’il se passe, je raccroche…
- Madame, j’ai très mal...
- Oui ben, vous appelez un médecin, hein, d'accord ? Voilà, vous appelez SOS médecins.
- Je peux pas.
- Vous pouvez pas ? Ah non, vous pouvez appeler les pompiers, mais vous ne pouvez pas...
- Je vais mourir.
- Oui, vous allez mourir, certainement, un jour, comme tout le monde."

L'interlocutrice la renvoie finalement vers SOS Médecins, Naomi parvient à les appeler : on lui enverra le Samu.

Agnès Buzyn s'insurge

Naomi arrive au CHU de Strasbourg plus de cinq heures après son premier appel. Quelques minutes plus tard, elle perdra la vie. Il faut attendre plus de quatre mois et la pression de la famille pour que la direction de l'hôpital se décide enfin à une enquête administrative interne. Naomi aurait-elle survécu si son appel avait été pris au sérieux ? Impossible de le savoir pour le moment. L'urgentiste Patrick Pelloux craint "une affaire qui n'est pas isolée" et appelle à "moderniser le système pour répondre aux attentes de la population". Agnès Buzyn annonce avoir saisi l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) afin de faire la lumière sur les dysfonctionnements qui ont précédé le décès de Naomi Musenga.

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