Nouvelle tentative d'implantation d'un cœur artificiel en France
La première mondiale avait eu lieu le 18 décembre à l’hôpital européen Georges Pompidou à Paris. Le professeur Carpentier et son équipe avait implanté cette prothèse cardiaque révolutionnaire chez un homme de 76 ans, Claude Dany, qui avait vécu 74 jours.
Deux commissions d'expertise
Apres le décès de ce patient, deux commissions avaient expertisé les raisons de cette mort. Des travaux qui, pour le moment, sont confidentiels. Il faut dire que la société Carmat, créée par le professeur Carpentier et par Jean-Luc Lagardère, se méfie de la médiatisation extrême car les enjeux financiers sont importants. Cette première expérimentation avait, malgré ce décès, été jugée probante car la survie avait dépassé les 30 jours.
En juillet dernier, l’Agence de sécurité des produits de santé avait donné son accord pour une nouvelle implantation. Celle-ci, logiquement a eu lieu à Nantes. Le Professeur Daniel Duveau, professeur émérite au CHU de Nantes est un des chirurgiens qui avait participé à la première implantation.
Un assemblage électronique mesure la pression sanguine
Le coeur artificiel Carmat pèse 900 grammes, soit plus qu'un coeur humain. Cette prothèse est dotée de deux ventricules avec deux valves biologiques, séparées par une membrane flexible, fabriqué d’un coté avec du biomatériau, du péricarde de veau, et du polyuréthane, ce qui crée une parfait biocompatibilité. Comme il ne s’agit pas d’un greffon humain, le patient n’a pas besoin de médicament anti-rejet, juste d’un anticoagulant. Il contient un assemblage électronique, relié à une ceinture abdominale alimentée par une batterie, qui mesure en permanence la pression sanguine. Ces composants électroniques permettent de d’adapter le débit sanguin à l’effort fourni.
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