L'infirmière Farida C. condamnée à 1 000 euros d'amende avec sursis pour des jets de projectiles contre des policiers
Deux mois de prison avec sursis avaient été requis contre cette infirmière qui avait lancé des bouts de bitume sur les forces de l'ordre lors d'une manifestation de soignants en juin 2020, à Paris. Elle s'est dite "soulagée".
L'infirmière Farida C., qui avait lancé des projectiles sur les forces de l'ordre lors d'une manifestation de soignants en juin 2020 à Paris, a été condamnée mardi 14 septembre par le tribunal de Paris a 1 000 euros d'amende avec sursis, a appris franceinfo auprès de son avocat. Elle se dit "heureuse" et "soulagée" alors que deux mois de prison avec sursis avaient été requis. Son avocat Arié Alimi se dit "satisfait de cette justice. Une justice qui prend en considération le symbole que madame C. est devenue. Sa propre exaspération c’est aussi celle de tous les soignants, de tout l’hôpital public."
Pas d'inscription au casier judiciaire
Farida C. est reconnue coupable d'avoir porté atteinte à la dignité ou au respect de personne dépositaire de l'autorité publique et d'avoir commis des violences volontaires n'ayant pas entraîné d'ITT sur les forces de l'ordre, mais elle est relaxée des faits d'outrage. Les juges estiment par ailleurs qu’elle n’a pas opposé une résistance violente à son interpellation. Elle va toutefois bénéficier d'une dispense d'inscription de sa condamnation au bulletin numéro 2 du casier judiciaire, ce qui doit lui permettre de passer un concours pour pouvoir évoluer au sein de l'AP-HP.
La mère de famille, qui travaillait alors à l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), avait été interpellée le 16 juin 2020 quelques minutes après avoir jeté des projectiles et fait des doigts d'honneur en direction des forces de l'ordre, sur fond d'échauffourées à l'arrivée du cortège de soignants sur l'esplanade des Invalides à Paris.
Lors de l’audience en janvier dernier, l’infirmière avait tenté d’expliquer son geste. “Mes mains ne blessent pas, elles soignent depuis vingt ans. Mais nous étions à trois mois du début de la pandémie, j’étais exténuée. C’était une réaction surdimensionnée qui n’était pas réfléchie.”
Me Alimi attend désormais les conclusions de l’enquête sur les violences policières subies par sa cliente au cours de son interpellation. Les images ont fait le tour des réseaux sociaux.
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