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Vidéo Le ressenti des infirmières sur leur travail dans les années 1960

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“Il faut être une sainte ou une folle.” Il y a 60 ans, les infirmières dénonçaient déjà leurs conditions de travail. Entre horaires compliqués, salaires, et responsabilités, voici leurs ressentis en 1960.
VIDEO. Le ressenti des infirmières sur leur travail dans les années 1960 “Il faut être une sainte ou une folle.” Il y a 60 ans, les infirmières dénonçaient déjà leurs conditions de travail. Entre horaires compliqués, salaires, et responsabilités, voici leurs ressentis en 1960. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
“Il faut être une sainte ou une folle.” Il y a 60 ans, les infirmières dénonçaient déjà leurs conditions de travail. Entre horaires compliqués, salaires, et responsabilités, voici leurs ressentis en 1960.

On y trouve des femmes surchargées de travail.” Cette infirmière, avant d’entrer dans la profession, avait lu quelques livres sur le métier, y voyant des “infirmières jolies, mignonnes, qui se dévouent”. Pourtant, elle avoue ne pas du tout avoir le même ressenti aujourd’hui. C’était dans les années 1960, et déjà, à cette époque, le corps médical dénonçait leurs conditions de travail. Brut revient dessus en images. 

J'ai abandonné le travail dans les hôpitaux parce que vraiment, c'est absolument incompatible avec une vie normale et le travail est absolument épuisant, les horaires sont très mauvais. J'étais complètement épuisée. Et d'autre part, le salaire aussi n'est pas du tout en conséquence avec le travail et les responsabilités que l'on demande à une infirmière”, expliquait une autre jeune femme.

“J'ai découvert qu'être infirmière, ce n'était pas uniquement faire des pansements”

Cette infirmière avait un avis plus nuancé. “Une infirmière n'est pas toujours dans son rôle, elle fait beaucoup de choses mais pas toujours les soins qu'elle devrait faire, c'est-à-dire qu'elle fait beaucoup de nursing. C'est les toilettes, les lits. J'ai découvert qu'être infirmière, ce n'était pas uniquement faire des pansements, faire des piqûres, soulager physiquement le malade. J'ai découvert que c'était bien autre chose. C'était, je crois, avant tout, assurer, auprès du malade, une présence”, détaille-t-elle. 

Elle continue : “J'ai reçu, d'une dame, que j'avais soignée pendant un peu plus d’un mois une lettre et une chose m'avait frappée dans sa lettre. Elle me remerciait des soins que je lui avais apportés, mais surtout, elle me disait: ‘Ma petite Jacqueline, vous avez été pour moi, pendant mon séjour à l'hôpital, mon rayon de soleil.’ Et ce terme m'a impressionnée. Et je me suis dit: eh bien, c'est cela dans le fond que doit être une infirmière auprès de son malade. Si je n'ai été que ce rayon de soleil durant son séjour je lui ai apporté déjà beaucoup.”  

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