"Un flacon peut tuer" : les douanes et la DGCCRF lancent un message d’alerte contre l’utilisation d‘un insecticide interdit contre les punaises de lit

S’il est efficace contre le nuisible, il est très dangereux pour l’homme. Pourtant les saisies de "Sniper 1 000" augmentent depuis le début de l’année en France. Au point que les douanes et la Répression des fraudes (DGCCRF) sont inquiètes.
Article rédigé par Sophie Auvigne
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Des punaises de lit (photo d'illustration). (JEWEL SAMAD / AFP)

Les douaniers ont trouvé l’insecticide "Sniper 1 000" dans les bagages de voyageurs à l’aéroport de Roissy, à l’arrivée d’avions de fret ou encore dans des colis postaux à Wissous dans l’Essonne. Les agents de la direction des fraudes ont intercepté des centaines de flacons, vendus environ 20 euros l’unité, sur des marchés, des bazars, des plateformes de e-commerce et même grâce à des petites annonces en ligne. 

"L’Île-de-France est particulièrement concernée. On parle de 3 000 flacons, ce qui représente évidemment des quantités importantes", souligne François Sobry, porte-parole de la DGCCRF. 

"Un seul flacon peut être très dangereux. Il est illégal, parce qu’il contint une substance très toxique et même mortelle."

François Sobry, porte-parole de la DGCCRF

à franceinfo

"Le dichlorvos est une substance toxique par inhalation, ingestion ou simple contact avec la peau, précise François Sobry. C’est la raison pour laquelle il est vivement conseillé aux consommateurs qui pourraient voir ce produit dans un fonds de commerce de manière illégale de s’en éloigner. Un flacon peut tuer. Ce produit est classé comme mortel".

Depuis 2018 et le retour des punaises de lit en France, les saisies ne cessent d’augmenter mais aussi les intoxications avec plus d’une centaine de cas signalés dont trois décès, malgré l’interdiction du produit depuis 2013. L'insecticide  est susceptible de provoquer des symptômes respiratoires, oculaires et des troubles neurologiques. Dans un rapport de toxicovigilance publié en décembre dernier, 79,5% des personnes exposées au produit présentaient des symptômes essentiellement respiratoires, toux ou irritation des voies aériennes supérieures mais aussi des vomissements, des douleurs épigastriques, des signes neurologiques tels que céphalées, vertiges, comas et enfin, des signes cardio-vasculaires de type palpitations.

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