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Roselyne Bachelot a assuré mercredi que tout avait été fait dans les temps une fois la dangerosité du Mediator constatée

Ce médicament pour diabétiques en surpoids, également prescrit comme coupe-faim, aurait causé au moins 500 morts entre 1976 et 2009 selon l'Afssaps (agence sanitaire des produits de santé).Sur RTL, l'ancienne ministre de la Santé Roselyne Bachelot a répété que la première alerte avait eu lieu fin 2008 et que le Mediator avait été retiré en 2009.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Roselyne Bachelot lors de la session de questions au gouvernement, à l'Assemblée nationlae, le 2/11/2010. (AFP - Joël Saget)

Ce médicament pour diabétiques en surpoids, également prescrit comme coupe-faim, aurait causé au moins 500 morts entre 1976 et 2009 selon l'Afssaps (agence sanitaire des produits de santé).

Sur RTL, l'ancienne ministre de la Santé Roselyne Bachelot a répété que la première alerte avait eu lieu fin 2008 et que le Mediator avait été retiré en 2009.

"Le premier signalement (...) avec un cas" remonte "à la fin de 2008". "Immédiatement, l'Afssaps est en alerte et va procéder à trois études (...) Les études au premier semestre 2009 vont permettre de détecter 40 cas liés au benfluorex", la substance active du Mediator, a-t-elle expliqué.

"La commission de pharmaco-vigilance se réunit et la commission d'autorisation de mise sur le marché prononce le retrait en novembre 2009 (...) La séquence pour ce qui concerne ce qui s'est passé durant ma fonction de ministre de la Santé est assez brève, de quelques mois", s'est-elle défendue.

"Les enquêtes et les analyses décideront" si cela a été assez rapide ou trop lent, a-t-elle fait valoir.

Le nouveau ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a commandé un rapport à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) qui doit être rendu le 15 janvier. Le Parti socialiste a obtenu la création d'une mission d'information parlementaire.

Les pistes de la Ministre

Tout en affirmant vouloir "... que toute la lumière soit faite sur ce sujet pour les malades et leurs familles", Roselyne Bachelot a avancé plusieurs idées pour mieux détecter les problèmes liés à certains médicaments.

Parmi elles, la conservation plus longtemps des données personnelles pour une meilleure surveillance épidémiologique. "Il y a un fichier à l'assurance maladie dont on écrase les données au bout de deux ans pour préserver les données personnelles, je souhaite qu'on n'écrase plus ces données parce qu'il y a une surveillance épidémiologique qui peut être intéressante à faire".

Rappelant que des médecins avaient prescrit du Mediator hors des indications de ce médicament, Mme Bachelot a estimé qu'il fallait développer les "logiciels d'aide à la prescription".

Autre dossier, la dépendance et l'hypothèse d'une cinquième branche de la Sécurité sociale

Début janvier, Mme Bachelot doit donner le coup d'envoi du débat sur la dépendance, qui doit durer six mois et déboucher sur des mesures à l'automne dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2012.

"Le débat sur la dépendance ne sera pas clos à la fin de 2012", a toutefois précisé la ministre, "mais il y a des mesures d'urgence à prendre tout de suite", a-t-elle poursuivi, citant deux questions prioritaires.

Il s'agit d'abord "de régler la situation de ces départements qui sont à la fois pauvres et avec beaucoup de personnes âgées", ainsi que celle "des classes moyennes modestes pour lesquelles le reste à charge est vraiment insupportable".

"Si on décidait de créer une cinquième branche de la Sécurité sociale - je ne dis pas qu'on va le faire, c'est une possibilité - il faut une loi organique, c'est-à-dire un texte d'organisation des pouvoirs publics et ça, effectivement, ça viendrait après", a-t-elle expliqué à titre d'exemple.

"La dépendance sera certainement un sujet de l'élection de présidentielle", a-t-elle conclu.

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