Santé : l'assurance-maladie et les dentistes tombent d'accord pour des mesures de régulation à l'installation
L'assurance-maladie et les deux principaux syndicats de dentistes libéraux ont signé, vendredi 21 juillet, un nouvel accord tarifaire qui vise à développer les soins préventifs, avec l'objectif d'arriver à une "génération sans carie". Dans un autre domaine, la nouvelle convention prévoit pour la première fois des mesures de régulation à l'installation des dentistes, pour enrayer la constitution de déserts de praticiens comme il en existe pour les médecins.
Ainsi, dans les zones très bien dotées en dentistes (des zones où habitent 5% de la population et où exercent 9% des dentistes actuellement), l'assurance-maladie ne conventionnera un nouveau dentiste que si un autre s'en va. Cette mesure concernera aussi les dentistes salariés des centres, infrastructures qui se multiplient dans les grandes agglomérations, suscitant l'inquiétude des libéraux.
La démographie des dentistes "est à peu près stable, là où elle baisse fortement pour les médecins et elle augmente fortement pour les paramédicaux", a rappelé Thomas Fatôme, directeur général de la Cnam (la Caisse de l'assurance-maladie), en présentant la nouvelle convention. Les dentistes rejoignent ainsi les kinés et les infirmiers dans le groupe des professions de santé à l'installation régulée. Certains députés voudraient ajouter à cette liste les médecins.
Environ 600 millions d'euros de dépenses supplémentaires
Par ailleurs, selon cet accord courant jusqu'en 2028, un examen bucco-dentaire pourra également être remboursé chaque année pour la tranche d'âge 3-24 ans. Le tarif de ces examens sera plus attractif pour les dentistes, avec une revalorisation de 10 euros (30 à 40 euros pour l'examen simple par exemple). Les prix des soins de prévention, eux, augmenteront de 30%, afin d'être plus attractif pour le praticien, mais uniquement pour les 3-24 ans.
La pose d'un vernis fluoré, destiné à protéger les dents des caries, sera prise en charge jusqu'à l'âge de 24 ans, au lieu de 9 ans actuellement. De plus, pour l'ensemble des patients, le nouvel accord prévoit une augmentation globale des tarifs des soins conservateurs de 4%. Au total, la nouvelle convention représente des dépenses supplémentaires de 600 millions d'euros, sur l'ensemble de la période 2023-2028.
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