La doyenne de l'humanité, l'Espagnole Maria Branyas, est morte à 117 ans

"Elle est morte comme elle le voulait : dans son sommeil, paisiblement et sans douleur", a déclaré son entourage sur le réseau social X.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président du gouvernement régional de Catalogne, Pere Aragonès avec la doyenne de l'humanité Maria Branyas à Olot, en Espagne, le 1er avril 2023. (JORDI BEDMAR / EFE / MAXPP)

La doyenne de l'humanité, l'Espagnole Maria Branyas Morera, est morte, mardi 20 août, à l'âge de 117 ans à Olot, dans le nord-est de l'Espagne, a annoncé sa famille sur son compte X. Elle avait survécu à la pandémie de grippe espagnole de 1918, à deux guerres mondiales, à la guerre civile espagnole, ainsi qu'au Covid, qu'elle avait attrapé en 2020 peu après avoir atteint ses 113 ans et dont elle avait guéri en quelques jours.

"Maria Branyas nous a quittés. Elle est morte comme elle le voulait : dans son sommeil, paisiblement et sans douleur. Il y a quelques jours, elle nous a dit : 'Un jour, je partirai d'ici (...) et je cesserai d'exister dans ce corps. Un jour, je ne sais pas, mais c'est très proche, ce long voyage sera terminé", a publié son entourage, qui veut se souvenir de "ses conseils et sa gentillesse". "Je me sens faible. Mon heure approche. Ne pleurez pas, je n'aime pas les larmes. Et surtout, n'ayez pas de peine pour moi. Là où je vais, je serai heureuse", pouvait-on lire lundi sur ce même compte, géré par sa famille.

Son ADN étudié par une équipe de chercheurs 

Maria Branyas était la doyenne de l'humanité, selon le groupe de recherche gérontologique des Etats-Unis (US Gerontology Research Group) et selon le livre Guinness des records. Elle avait succédé à la Française Lucile Randon, décédée à 118 ans en janvier 2023. Née le 4 mars 1907 à San Francisco, en Californie, où sa famille avait émigré, elle était revenue en Espagne en 1915. L'Espagnole vivait dans la maison de retraite de Santa Maria del Tura, à Olot, en Catalogne, depuis plus de vingt ans. 

Une équipe de l'université de Barcelone avait étudié son ADN afin de déterminer les raisons de sa longévité. Sa fille cadette, Rosa Moret, octogénaire, avait expliqué que sa mère "n'avait jamais été à l'hôpital et n'avait jamais eu de fracture". L'un des chercheurs, Manel Esteller, s'était dit surpris de son bon état de santé, dans une interview publiée en octobre 2023 par le quotidien espagnol ABC."Elle est complètement lucide. Elle se souvient avec une impressionnante acuité de moments quand elle n'avait que quatre ans et ne présente aucune maladie cardiovasculaire, ce qui est pourtant courant chez les personnes d'un âge avancé. Les seuls problèmes qu'elle a relèvent de la mobilité et de l'ouïe. C'est incroyable", s'enthousiasmait ce chercheur en génétique.

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