Grippe : premier succès de la vaccination en pharmacie
Interrogée dimanche 22 octobre sur RTL, la ministre de la Santé Agnès Buzyn s’est réjouie de "l’élan extraordinaire" de la vaccination contre la grippe pratiquée en pharmacie. Depuis cet automne, certains pharmaciens peuvent vacciner eux-mêmes leurs clients. Le but ? Améliorer la protection des populations à risque.
À lire aussi : Pour Agnès Buzyn, "le vaccin, c’est le médicament qui a sauvé le plus de vies dans le monde"
Toujours sur RTL, Agnès Buzyn a précisé que "plus de 2.000 pharmacies" basées dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle Aquitaine avaient participé à cette expérimentation. Elles auraient permis la vaccination de 26.958 personnes de plus de 65 ans.
La vaccination contre la grippe saisonnière en pharmacie a été rendue possible par un décret publié au Journal officiel le 11 mai 2017. Au vendredi 20 octobre, 4361 professionnels avaient accepté de prendre part à cette opération dans 2562 officines.
Hugues Videlier, président de l’Ordre des pharmaciens de la région Rhône-Alpes dont l'officine est à Tullins (Isère), en fait partie. Pour lui, c'est une "réelle réussite. Je suis persuadé, poursuit-il, qu'un grand nombre de personnes prises en charge en pharmacie n’auraient pas forcément eu le réflexe de prendre rendez-vous chez un généraliste."
Ce pharmacien considère surtout que cette opération permet de communiquer autour de l’intérêt la vaccination à l'heure où elle fait l'objet d'une certaine défiance. "Le vaccin contre la grippe est l’un des plus sûrs !" s’exclame-t-il, étant lui-même sur le point de solliciter une de ses collègues pour le recevoir.
Le personnel médical en question
Une situation trop rare pour Agnès Buzyn, qui reste inquiète du faible taux de protection chez les soignants. Il se situe entre 25 et 30% de l'ensemble des personnels, selon les statistiques annuelles du ministère. Un constat paradoxal : ceux-là mêmes qui s'occupent des personnes âgées ou fragilisées par une maladie risquent ainsi de leur transmettre le virus de la grippe, plus dangereux pour ces populations.
La ministre de la Santé estime que "les professionnels de santé ne sont pas au rendez-vous de la vaccination". Elle a donc saisi le Conseil de l’Ordre des médecins, dans le but d’obtenir des "recommandations déontologiques".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.