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Attentats de Paris : un essai clinique pour traiter le stress post-traumatique

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Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Alain Brunet, psychologue et professeur de psychiatrie à l'Université McGill de Montréal, au Québec, a développé une thérapie destinée aux patients souffrant de stress post-traumatique. Elle sera appliquée dans le cadre d'une étude proposée dans une dizaine de centres et hôpitaux franciliens.

Lorsqu'un souvenir se grave dans la mémoire, deux parties du cerveau entrent simultanément en jeu : l'hippocampe retient les faits, c'est la mémoire "épisodique". L'amygdale retient les émotions rattachées aux événements, c'est la mémoire "émotionnelle". Dans ce contexte, Alain Brunet, psychologue canadien, rappelle que le stress post-traumatique génère une "hypervigilance continuelle" et "entretient de fausses alarmes".

Ses recherches se basent sur des découvertes récentes dans les champs de la mémoire et des neurosciences. En ce sens, le psychologue précise que "l'objectif de la méthode est de faire diminuer la force émotionnelle du souvenir traumatique de la personne".

L'étude lancée en partenariat avec l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) repose sur deux éléments : la prise d'un bêtabloquant, le propanolol, et le recours à la psychothérapie. "Le patient prend le médicament, il le laisse agir pendant une heure puis on lui demande d'écrire le souvenir traumatique en employant le temps présent et le recours au "je"", précise le chercheur. La personne se relit ensuite à voix haute face au spécialiste. Elle répètera cet exercice sous l'influence du bêtabloquant une fois par semaine pendant six semaines. L'idée est qu'au fil du temps, le souvenir traumatisant soit perçu avec moins d'intensité et de violence.

Le chercheur ajoute que cette méthode peut être appliquée à tous les types de stress post-traumatique. "On a montré que cela fonctionnait bien sur environ deux tiers des patients, c'est-à-dire 65-70% des personnes prises en charge".

Si vous avez été victime des attentats de Paris le 13 novembre dernier et si vous souhaitez en savoir plus sur cet essai clinique, vous pouvez contacter le numéro mis en place par l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) : 01 42 16 15 35.

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