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Chirurgie de l'obésité : les protocoles ne sont pas toujours respectés

Les opérations chirurgicales contre l'obésité sont loin de toujours se faire dans les règles de l'art, constate la Haute Autorité de santé (HAS) dans une enquête menée auprès des établissements de santé.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Chirurgie de l'obésité : les protocoles ne sont pas toujours respectés

Pour la première fois, la HAS – autorité publique indépendante chargée de surveiller la qualité du système de santé en France – a recueilli des données sur la chirurgie de l’obésité. Dans un rapport publié ce 19 décembre constate "des résultats mitigés et très différents d'un établissement à l'autre, ne permettant pas de garantir à tous les patients la pertinence et la réussite de leur opération".

Pour trois patients sur dix, les examens préalables étaient jugés insuffisants. "[Ils] n'ont pas bénéficié à la fois d'un bilan de leurs comorbidités [leurs autres troubles], d'un bilan endoscopique et d'une évaluation psychologique, éléments minimaux indispensables pour s'assurer que l'opération est pertinente et qu'il n'y a pas de contre-indications métaboliques ou psychologiques", détaille la HAS.

Le parcours préopératoire trop souvent négligé

Idéalement, l'opération doit faire l'objet d'une concertation entre spécialistes : chirurgien, endocrinologue, nutritionniste ou diététicien, psychiatre ou psychologue, etc. Or, chez un patient sur cinq, rien de tel. Et une fois sur deux seulement, l'opération "a été décidée lors d'une réunion pluridisciplinaire et a fait l'objet d'une communication au médecin traitant", selon la HAS, qui avait déjà pointé ce problème dans un rapport rendu public en octobre 2016.

La Haute Autorité relève que "les centres spécialisés de l'obésité (CSO) et leurs partenaires, 178 établissements au total, obtiennent de meilleurs résultats que les autres établissements".

Une opération chirurgicale (pose d'un anneau gastrique, gastrectomie longitudinale ou court-circuit gastrique) est une "intervention lourde qui peut entraîner des complications et qui nécessite un suivi et un engagement du patient à vie", a rappelé la HAS.

avec AFP

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