Des bébés siamois séparés à l'hôpital Necker
Peu après la naissance des deux enfants siamois à l'hôpital Donka de Conakry, le Dr Agbo-Panzo, responsable du service de chirurgie pédiatrique, sollicite l'association La Chaîne de l'Espoir pour étudier les possibilités de séparation (voir encadré).
Les seuls organes partagés par les enfants étaient le foie et l’intestin grêle. Mi-mai, Hassan et Boubacar bénéficient d’un bilan pré-opératoire complet. Radiologues et chirurgiens analysent les images acquises par scanner afin d’évaluer les risques de l’intervention.
Le 26 mai, quatre chirurgiens pédiatriques et trois chirurgiens plasticiens sont impliqués dans la séparation des nourrissons. Chaque enfant a un chirurgien de référence.
La section des foies est réalisée sans la moindre hémorragie, grâce à une excellente localisation préalable des différents vaisseaux. D'une taille suffisante, les deux organes séparés fonctionneront rapidement de façon normale.
Dans un second temps, les chirurgiens français reconstituent deux tubes digestifs. La dernière étape de séparation, au niveau de la peau, est confiée au Dr Panzo.
Suite à cette opération, les deux jumeaux séparés ont passé plusieurs jours en réanimation. Deux jours après l’opération, une assistance respiratoire s’est avérée nécessaire, leurs poumons s’étant longtemps trouvés comprimés par les organes communs. L'hôpital Necker a annoncé ce week-end que les enfants allaient bien, mais nécessitaient une surveillance rapprochée.
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