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Covid-19 : les greffes d'organes ont chuté de 25%

L'épidémie de Covid-19 a provoqué une forte baisse du nombre de greffes d'organes et de tissus, constate l'Agence de la biomédecine. Les contaminations des donneurs et des malades, ainsi que la baisse du nombre d'accidents de la route sont notamment en cause.

Article rédigé par Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Une opération chirurgicale à l'hôpital privé Saint Martin à Caen (Calvados), le 2 février 2020. (LÉA DUBOST / FRANCE-BLEU BASSE-NORMANDIE)

C'est l'une des nombreuses conséquences de l'épidémie de Covid-19. La crise sanitaire a un impact important sur les greffes d'organes et de tissus. Il y en a eu 4 417 en 2020, soit un quart de moins que l'année précédente.

La saturation des hôpitaux à cause de l'épidémie est bien sûr la cause principale, avec des services débordés, ainsi que la contamination des malades et des donneurs.

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Mais il y a une autre explication avancée par l'Agence de la biomédecine, qui est chargée d'organiser le prélèvement et la greffe d'organes en France. Lors du premier confinement,"on a vu diminuer le nombre d'accidents vasculaires-cérébraux et de traumatisés sévères, dus aux accidents de la route", explique le professeur François Kerbaul, directeur du prélèvement de l'Agence. "C'est évidemment une bonne chose, mais il faut savoir que les AVC et les traumatisés sévères sont des pathologies qui favorisent le passage en mort cérébrale et donc le prélèvement et la greffe"

Des délais d'attente prolongés

Une baisse du nombre de dons d'organes, cela signifie davantage de patients sur liste d'attente. 921 malades sont morts l'an dernier, car ils ont trop attendu ou car ils ont contracté le Covid-19.

Pour inverser la tendance en 2021, l'Agence de biomédecine souhaite améliorer les réseaux de prélèvements dans les régions où il y a des progrès à faire, notamment en Ile-de-France.

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