Grippe : tous les personnels soignants ne se vaccinent pas encore
"Le principal message pour les soignants c’est que lorsqu'on se vaccine, c’est pour éviter d’avoir la grippe puisqu’effectivement on est plus à risque d’être en contact avec des gens grippés", explique le Pr Odile Launay, infectiologue à l'Hôpital Cochin à Paris. "Mais c'est aussi pour éviter de transmettre la grippe à des gens qui sont fragiles, chez qui le vaccin ne va pas forcément bien marcher. Or on sait qu’on est contagieux 24 h avant le début des signes, c'est-à-dire que l’on peut mettre le masque quand on commence à tousser mais 24 heures avant on ne sait pas qu’on a la grippe et on peut transmettre le virus".
Un tiers des équipes soignantes protégées par le vaccin
Or, dans les établissements de santé, si 68% des médecins et 50% des sages-femmes sont désormais vaccinés, le pourcentage tombe à 36% pour les infirmier(e)s et à 21% pour les aide-soignant(e)s . Et en moyenne, seuls 35% des équipes soignantes s’étaient vaccinées dans les établissements de santé et 32% dans les Ephad.
Parmi les freins à la vaccination, le Pr Odile Launay pointe "une crainte des effets indésirables. L'idée que le vaccin peut donner la grippe parce qu’après la vaccination on peut avoir un petit peu de fièvre qui ressemble à la grippe. Alors qu’en aucun cas cela peut être provoqué par le vaccin puisque ce vaccin est un vaccin inactivé donc cela ne peut pas être le cas. Et puis il y a aussi, et je pense que l’on peut agir là-dessus, peut-être une difficulté d’accès au vaccin. Et on voit que dans les établissements qui ont beaucoup investi dans la mise à disposition des vaccins avec des équipes mobiles de vaccination qui vont dans les services le jour et la nuit on arrive à augmenter cette couverture vaccinale". Une organisation notamment mise en place par le CHU de Rouen.
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