Papillomavirus : vaccination recommandée pour éviter la transmission entre hommes
Mise en place en 2007 pour lutter notamment contre le cancer du col de l’utérus, la vaccination contre le papillomavirus (HPV, pour Human Papillomavirus) ne s’adresse désormais plus uniquement aux femmes. Le Haut Conseil de la Santé Publique vient, en effet, de formuler des recommandations de vaccination à destination des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Car, autant la vaccination des jeunes femmes contre le HPV permet d’obtenir une protection passive des jeunes hommes hétérosexuels (à partir du moment où ceux-ci ne sont pas eux-mêmes déjà contaminés), autant cette protection ne peut exister, de fait, entre hommes.
Or, le lien entre infection par le HPV 16 (un type de papillomavirus très répandu) et la survenue de cancers de l’anus, du pénis et certains cancers de la sphère ORL est désormais établi. Par ailleurs, il a été mis en évidence que, chez les hommes, l’infection anale par le HPV et ses manifestations cliniques (lésions précancéreuses, cancers et condylomes anaux) étaient plus fréquentes chez ceux ayant des relations sexuelles avec des hommes et en particulier ceux infectés par le virus du Sida.
Le Haut Conseil de la Santé Publique préconise donc que le vaccin HPV soit proposé dans les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd) et dans les centres publics de vaccination. Il recommande également que cette possibilité d’accès fasse l’objet de campagnes d’information adaptées.
Il rappelle également que cette vaccination est recommandée pour les personnes immunodéprimées des deux sexes.
Enfin, l’organisme public souligne que la vaccination des jeunes filles demeure une priorité pour la prévention des maladies liées à l’infection par les HPV et, donc, la transmission du virus aux jeunes hommes hétérosexuels. En France, en effet, la majorité des hommes et des femmes sont infectés par le papillomavirus. La prévention de la transmission du virus doit donc se faire avant les premiers rapports sexuels, de manière à réduire l’incidence des maladies liées à ce virus.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.