Urgences : la patiente décédée à Lariboisière a succombé à un oedème pulmonaire
L’affaire avait fait grand bruit. Le 18 décembre dernier, une patiente de 55 ans avait été retrouvée morte sur un brancard aux urgences de l'hôpital Lariboisière, à Paris. Celle-ci avait attendu près de 12 heures sans être prise en charge. Une enquête interne de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et de l'agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France avait conclu quelques jours plus tard à une "série de dysfonctionnements". Le 24 janvier, l’AFP s’est procuré le premier rapport d'autopsie : la patiente a succombé à un oedème pulmonaire.
Plus précisément, la quinquagénaire est morte "d'une défaillance respiratoire aigüe secondaire à un oedème pulmonaire [...] dans un contexte d'érythème diffus des téguments [rougeurs sur le corps, ndlr] pouvant faire évoquer une cause septique". L’auteur du rapport demande par ailleurs des examens complémentaires.
"Si un médecin s'était approché d'elle, elle aurait pu être sauvée"
Le 14 janvier, la famille de la défunte a porté plainte pour "homicide involontaire" et "non-assistance à personne en danger". "Quelqu'un qui étouffe sur un brancard, dans une longue agonie, cela fait du bruit. Il est évident que si un médecin s'était approché d'elle à ce moment-là, elle aurait pu être sauvée", a réagi Eddy Arneton, l'avocat de la famille. Celui-ci a précisé que la famille souhaitait qu'un juge d'instruction soit saisi à la place du parquet de Paris, dont l'enquête préliminaire pour "recherches en cause de la mort" est toujours en cours.
La patiente souffrait de céphalées et de douleurs aux mollets. Le 17 décembre à 18h40, elle a été déposée aux urgences par les pompiers, puis reçue et orientée vers une salle d'attente par une infirmière. Elle a été appelée pour la première fois vers minuit, mais ne répondant pas, elle a été considérée comme partie à 1h18. On l’a retrouvée morte à 6h20.
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