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A la rentrée 2018, 47 000 étudiants en santé vont assurer un "service sanitaire", annonce le gouvernement

Ces étudiants (médecine, pharmacie, soins dentaires...) seront amenés à effectuer des missions de prévention étalées sur trois mois en milieu scolaire, dans les entreprises ou encore les maisons de retraite.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre de la Santé et des solidarités, Agnès Buzyn, le 21 février 2018, à Paris. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le service sanitaire est sur les rails. Dès la rentrée 2018, 47 000 futurs médecins, sages-femmes ou infirmiers conduiront des missions de prévention dans les écoles, les entreprises ou encore les maisons de retraite, a annoncé le gouvernement lundi 26 février. La réforme, promesse de campagne d'Emmanuel Macron, a été détaillée à Angers (Maine-et-Loire) par les ministres de la Santé et de l'Enseignement supérieur, Agnès Buzyn et Frédérique Vidal. 

Présentée comme "une première en Europe", la réforme s'appuie sur les recommandations d'un rapport du professeur Loïc Vaillant. Animer des ateliers pour apprendre aux enfants les bienfaits d'une bonne alimentation et de l'activité physique, prévenir les addictions (alcool, tabac, etc.) chez les ados ou encore les informer sur la vie sexuelle et les moyens de contraception... Cinq thèmes "prioritaires" mais non "exclusifs" d'intervention ont été retenus, selon Agnès Buzyn.

A partir de 2019, 50 000 étudiants par an concernés

Ces missions de prévention seront dans un premier temps intégrées dans les cursus des étudiants en médecine, maïeutique, pharmacie, soins dentaires, infirmiers et kinésithérapie, soit 47 000 personnes par an. Elles seront généralisées, en 2019, à toutes les formations en santé (ergothérapie, orthophonie...), portant le total des troupes à 50 000 étudiants par an. La prévention est l'un des piliers de la stratégie nationale de santé face aux "coûts sociaux considérables" de l'obésité (20,4 milliards d'euros), de l'alcool (15 milliards) ou du tabac (26,6 milliards).

"Obligatoire pour l'obtention du diplôme", le service sanitaire sera étalé sur trois mois, de manière continue ou non et sans rallonger la durée des études. Dès le mois de mars, des expérimentations seront lancées dans des "territoires précurseurs" : Angers, Clermont-Ferrand, Caen et Dunkerque.

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