Fièvre catarrhale ovine : "La distribution du vaccin prend un peu plus de temps que prévu", affirme le président de la FRSEA des Hauts-de-France

En France, le nombre de cas de fièvre catarrhale ovine explose avec 190 foyers détectés vendredi. Actuellement, les vaccins sont délivrés "aux alentours de six à sept jours" après la commande selon Simon Ammeux.
Article rédigé par franceinfo
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Un élevage de brebis le 20 janvier 2020. (ALLILI MOURAD / MAXPPP)

"La distribution du vaccin prend un peu plus de temps que prévu, mais ça avance dans le bon sens", affirme Simon Ammeux, le président de la Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles (FRSEA) des Hauts-de-France, sur franceinfo, samedi 24 août, alors que le nombre de foyers de fièvre catarrhale ovine (FCO) explose en France. Il a quadruplé en huit jours, passant de 41 à 190, d'après le ministère de l'Agriculture. Simon Ammeux "demande des nouvelles vagues d'achats de vaccins" contre cette maladie qui touche essentiellement les moutons et les brebis, mais aussi les bovins.

Selon le président de la FRSEA des Hauts-de-France, les vaccins sont actuellement délivrés "aux alentours de six à sept jours" après la commande. "Les premiers ont pu commencer à vacciner à la fin de la semaine dernière et ça arrive au fur et à mesure des commandes", poursuit l'agriculteur.

Une autre piste envisagée pour freiner la propagation de la FCO est la désinsectisation des animaux, mais "la disponibilité en produits commence à devenir un peu limitée", explique Simon Ammeux. En effet, "c'est une période où habituellement, on consomme du produit répulsif à insectes", donc "les opérateurs n'avaient pas forcément prévu une commande un peu plus élevée que d'habitude", ajoute-t-il.

Des insecticides à la charge de l'éleveur 

En plus de la charge de travail supplémentaire, parce qu'il faut "contentionner les animaux pour les vacciner ou les désinsectiser", les insecticides sont à la charge de l'exploitant, rappelle le syndicaliste. "Ça peut représenter un coût relativement important, jusqu'à 10 euros par animal, en sachant qu'il faut répéter l'opération régulièrement, toutes les deux à trois semaines, donc ça peut vite monter", précise-t-il.

Pour éviter la propagation de la maladie, "un périmètre est créé pour limiter les mouvements" des bestiaux dans un rayon de 150 km autour des foyers contaminés, explique Simon Ammeux. "Ça crée des complexités dans les marchés, mais, pour l'instant, c'est relativement mineur", affirme l'éleveur.

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