Un collectif dénonce les "effets nocifs" de l'aluminium pour la santé et demande son retrait dans les vaccins obligatoires
Jacqueline Bergel-Hatchuel, avocate d’un collectif de plus de 1 700 personnes, a expliqué, jeudi sur franceinfo, les motifs du recours porté au ministère de la Santé afin de demander le retrait de l'aluminium dans les 11 futurs vaccins obligatoires.
Début juillet 2017, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé que 11 vaccins pour les jeunes enfants vont devenir obligatoires dès janvier 2018. Jacqueline Bergel-Hatchuel, avocate spécialiste des questions de santé, vient d’adresser un recours au ministère de la Santé au nom d’un collectif de plus de 1 700 personnes. Il demande à ce que ces futurs vaccins obligatoires ne contiennent plus l’adjuvant à l’aluminium. En effet, des études montrent que, pour certaines personnes, l'aluminium présente des "effets nocifs" pour la santé, a expliqué Me Bergel-Hatchuel, jeudi 10 août sur franceinfo.
franceinfo : Pourquoi demander le retrait l’adjuvant aluminique des vaccins ?
Jacqueline Bergel-Hatchuel : Malheureusement, on s’est rendu compte qu’il avait des effets nocifs. L’alerte a été donnée par le professeur Gherardi qui travaille depuis vingt ans à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil. Il s’est rendu compte qu’il y avait des problèmes de fatigues chroniques, de douleurs articulaires et musculaires voire des myofasciites à macrophages liés à la présence d’aluminium. Pour certaines personnes, l'aluminium, qui est un métal lourd, ne s’élimine pas dans le sang et risque de monter au cerveau. Voilà pourquoi mes clients demandent à ce que l’aluminium soit retiré des vaccins.
Sur quels fondements repose votre demande ?
Plusieurs études, notamment celle du professeur Gherardi, confirmée par des études du CHU de Lyon et Bordeaux, disent que ce métal est un bio-persistant. Cela signifie qu’il ne s'élimine pas bien chez certaines personnes.
Existe-t-il des alternatives à l’adjuvant aluminique ?
Bien sûr, c’est le phosphate de calcium. Il a été utilisé par le laboratoire Pasteur jusqu’en 1987. À l’époque, le passage du calcium à l'aluminium souleva déjà un tollé général chez les chercheurs. Ils savaient très bien les effets nocifs de cet adjuvant alors que le calcium s’élimine facilement dans les urines. Nous avons à l’appui des courriers adressés au ministre de la Santé de l’époque.
Quels peuvent-être les suites de ce recours ?
Si la ministre ne répond pas dans les deux mois, c’est une décision implicite de rejet. Dans ce cas-là, mes clients m'ont demandé de porter l’affaire devant le Conseil d’État.
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