Les sages-femmes désormais autorisées à vacciner la plupart des mineurs
Leurs prérogatives étaient jusqu'alors essentiellement réduites aux femmes enceintes et aux nouveau-nés.
Les compétences des sages-femmes s'élargissent. Elles pourront désormais vacciner presque tous les enfants et adolescents de moins de 18 ans, alors que leurs prérogatives étaient jusqu'alors essentiellement réduites aux femmes enceintes et aux nouveau-nés, selon un arrêté paru jeudi 18 août au Journal Officiel. Comme pour les infirmiers et les pharmaciens, les sages-femmes avaient déjà obtenu ces derniers mois de plus grandes possibilités en matière de vaccination.
Au printemps, les sages-femmes avaient ainsi obtenu le droit d'administrer un vaccin aux femmes enceintes et aux nouveau-nés, ainsi qu'à leur entourage immédiat, et ce pour l'ensemble des vaccins prévus au calendrier vaccinal. Désormais, ces prérogatives s'étendent à tous "les mineurs selon les recommandations du calendrier des vaccinations en vigueur", détaille l'arrêté.
Des exceptions sur la vaccination des mineurs immunodéprimés
Ce texte prend acte des recommandations de la Haute Autorité de santé, qui s'est prononcée pour un tel élargissement afin d'assurer une continuité dans la prise en charge de la naissance à l'adolescence. Les sages-femmes ne pourront pas vacciner les mineurs immunodéprimés quand il s'agit d'un vaccin vivant qui fonctionne à partir d'une version atténuée du microbe. C'est par exemple le cas du vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole).
L'arrêté de jeudi a par ailleurs élargi d'autres compétences des sages-femmes en matière de vaccination. Chez les femmes enceintes, elles peuvent désormais vacciner contre la rage, le zona ou la fièvre jaune. Là encore, la nouvelle mesure exclut l'administration de vaccins vivants atténués aux femmes immunodéprimées. Ils comprennent ceux contre la fièvre jaune et le zona.
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