Papillomavirus : "Il faut pouvoir protéger nos enfants", estime la porte-parole de la Société française de pédiatrie
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![Emmanuel Macron dans un collège à Jarnac (Charente) pour parler de la prévention pour le vaccin du papillomavirus, en février 2023. (STEPHANE MAHE / POOL)](https://www.francetvinfo.fr/pictures/JZ5houFvi4za9s8EsAIy4NnrDuc/0x0:3984x2240/432x243/2023/09/04/000-33a97fk-64f5814d797ff184552891.jpg)
"Il faut protéger nos enfants", estime lundi 4 septembre sur franceinfo la professeure Christèle Gras Le Guen, porte-parole de la Société française de pédiatrie, alors que débute une campagne de communication sur la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV). La vaccination généralisée et gratuite des collégiens de 5e débutera quant à elle à partir du 2 octobre dans certaines régions, ce que salue Christèle Gras Le Guen.
La porte-parole de la Société française de pédiatrie rappelle que ce virus "est à l'origine d'infections sexuellement transmissibles et contamine les garçons comme les filles". "Un certain nombre d'infections deviennent chroniques et peuvent être à l'origine de lésions précancéreuses, et même de cancers", indique professeure Christèle Gras Le Guen. Elle met en avant ainsi le fait que chaque année "près de 6 000 cancers sont observés chez les garçons comme chez les filles".
Face à ce constat, elle plaide donc pour les "messages de prévention". Christèle Gras Le Guen juge important de pouvoir "parler aux enfants ou aux adolescents" car la vaccination ne sera pas obligatoire. Il faudra aussi convaincre les parents puisque leur consentement sera requis. Cette phase est d'autant plus importante que "la France est championne du monde du vaccinoscepticisme", juge la cheffe de service de pédiatrie au CHU de Nantes (Loire-Atlantique).
Un objectif de 80% de la population ciblée vaccinée pour le gouvernement
Si le gouvernement souhaite s'adresser aux élèves de 5e, c'est parce qu'ils sont à un âge où "les occasions de vacciner sont rares", explique Christèle Gras Le Guen. En effet, "les petits enfants voient souvent les médecins mais les préadolescents et les adolescents eux n'ont plus les infections virales qui conduisent souvent chez les médecins", ajoute la porte-parole de la Société française de pédiatrie. Dans ce contexte, elle estime que "si on peut dès cette rentrée proposer aux collégiens cette vaccination ce serait une opportunité formidable de les protéger quand ils deviendront plus grands".
La porte-parole de la Société française de pédiatrie considère "tout à fait possible" d'atteindre l'objectif de 80% de la population ciblée vaccinée que s'est fixé par le gouvernement. "Les Anglais sont à plus de 85% et les Australiens sont sur le point d'éradiquer le cancer à papillomavirus", compare-t-elle.
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