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Sarkozy qualifie Macron d'"humoriste qui nous sert de ministre de l'Economie"

Le patron des Républicains s'est exprimé lors du congrès national du parti, samedi après-midi. 

Article rédigé par franceinfo
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Nicolas Sarkozy lors de son discours pendant le conseil national du parti Les Républicains, à la Maison de la Mutualité, à Paris, le 7 novembre 2015.  (ALAIN JOCARD / AFP)

Tacles envers le gouvernement et le FN, appel à l'unité dans son camp.... Voici les deux axes choisis par Nicolas Sarkozy pour son discours lors du conseil national des Républicains à la Maison de la Mutualité, à Paris, samedi 7 novembre. 

L'ancien président de la République a notamment raillé Emmanuel Macron, le qualifiant d'"humoriste qui nous sert de ministre de l'Economie". Plus généralement, il a accusé les socialistes de "casser" la natalité en France avec leur politique familiale, comme l'a relevé un journaliste de France 2 sur place. 

Rappel à l'ordre de Dominique Reynié

L'ancien chef de l'Etat a en outre juré qu'il ne conclurait "jamais" d'accord cantonal, régional ou national avec le parti d'extrême-droite dirigé par Marine Le Pen : "Nous ne partageons rien. Ils détestent chacun, nous voulons rassembler tout le monde."

Nicolas Sarkozy a surtout rappelé à l'ordre, dimanche, les ténors boudeurs de son parti, Les Républicains (LR), et sa tête de liste la plus indisciplinée pour les élections régionales de décembre, le politologue Dominique Reynié. Le candidat en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées était dans le public. Il s'est même fait vigoureusement applaudir lorsqu'il a lancé de la tribune : "Je veux colorer en bleu cette région qui est rouge depuis si longtemps. C'est mon engagement !"

"Ce n'est pas une auberge espagnole, ici !"

Il avait déposé vendredi une liste différente de celle approuvée par la commission des investitures de LR. Elle écarte notamment, malgré les consignes de Nicolas Sarkozy, le patron de LR dans l'Hérault, Arnaud Julien, mis en cause dans une affaire de favoritisme et de détournement présumé de fonds publics. Une douzaine de maires LR de l'Hérault ont écrit à l'ancien chef de l'Etat pour justifier cette décision : "Il est plus que jamais décisif de donner des gages de confiance à nos concitoyens, à travers des actions (...) et une exemplarité dans nos fonctions d'hommes publics", écrivent-ils.

Cela n'a pas empêché Nicolas Sarkozy de rappeler à l'ordre le politologue en déclarant attacher "beaucoup d'importance" au respect de la parole donnée. "Ce n'est pas une auberge espagnole, ici !" a-t-il ajouté. "Je veux voir les candidats investis par notre famille politique effectivement sur les listes." 

Les principaux rivaux de Sarkozy absents

Les principaux rivaux du président de LR pour la primaire de 2016 en vue de la présidentielle de 2017 se sont éclipsés avant son discours ou n'étaient pas venus. Alain Juppé, sifflé le 7 février lors d'une précédente réunion, et le 30 mai lors du congrès fondateur de LR, ne devait faire qu'un passage dans la matinée. Une panne informatique, qui a perturbé le trafic aérien à l'aéroport d'Orly, a finalement fourni au maire de Bordeaux un alibi imparable, comme il l'indique sur Twitter.

L'ancien Premier ministre François Fillon est en déplacement à la Réunion. L'ex-ministre Bruno Le Maire a préféré se rendre au salon "Made in France", porte de Versailles, à Paris. "Tout le monde est rassemblé pour les élections régionales", a assuré face caméra à iTELE l'ex-ministre et porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet. Mais elle est partie sans attendre le discours de l'ancien chef de l'Etat : "Je rejoins Beyrouth où je vais aller du côté de la frontière syrienne voir les camps de réfugiés", s'est-elle justifiée.

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