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Espace : un objet va s'écraser sur la Lune et on ne sait pas exactement ce que c'est

La collision est attendue à 14h45, ce vendredi. "On est très loin d'un scénario catastrophe", explique Christophe Bonnal, du Centre national d'études spatiales (Cnes).

Article rédigé par franceinfo - Boris Hallier
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La surface de la Lune photographiée par une sonde israélienne en avril 2019. (AFP / HO / IAI)

Un objet volant non-identifié est sur le point de s'écraser sur la Lune. Ce n'est pas de la science fiction, cet engin, qui pourrait être un étage de fusée, doit s'écraser sur notre satellite vendredi 4 mars à 14h25 précisément, heure de Paris. Mais impossible de déterminer la nature de ce débris. Plusieurs hypothèses ont été avancées. S'agit-il d'une fusée de l'entreprise Space X, comme l'a affirmé un astronome américain ? Cette piste est désormais écartée, tout comme celle d'une fusée chinoise perdue dans l'espace.

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"Soyons très franc, on ne sait même pas si c'est un morceau de fusée, lance Christophe Bonnal, expert au Centre national d'étude spatial (Cnes). C'est un objet qui fait 2,50 mètres et qui est à 360 000 kilomètres, c'est déjà bien qu'on arrive à le suivre."  Ce débris divague dans l'espace et les astronomes ont donc bien du mal à identifier sa provenance. "La seule manière de détecter à qui cela peut être, c'est de remonter dans le temps jusqu'au jour du lancement. Là, ça peut être dix ans plus loin..." 

"L'équivalent d'une voiture qui va se crasher en Afrique"

La Lune est habituée aux impacts, ceux de météorites surtout. Pour les engins spatiaux c'est beaucoup plus rare. Et cette fois sera la première fois qu'un débris d'origine terrienne percute accidentellement le satellite. Mais les conséquences restent limitées. "La surface de la Lune, c'est l'équivalent de l'Afrique. Donc il faut s'imaginer qu'on a l'équivalent d'une voiture qui va se crasher en Afrique. On est très loin d'un scénario catastrophe. Bien évidemment, il n'y a pas d'atmosphère, il n'y a pas de contamination possible. Et au niveau de la réglementation, il n'y a rien redire, même s'il est dommage de ne pas maîtriser correctement son objet."

Cette collision à 9 300 km/h aurait tout de même pu avoir un intérêt scientifique. Mais les astronomes ne pourront pas analyser le cratère puisque ce débris devrait s'écraser sur la face cachée de notre satellite.

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