: Vidéo Le projet Sanctuary va déposer sur la Lune un témoignage de l'humanité... pour les archéologues de demain
Les Américains avaient envoyé un disque dans l’espace en espérant que des extraterrestres comprendraient un jour le message. Cette fois, des scientifiques français veulent laisser une trace de ce qu’est aujourd’hui l’humanité. A l’intention des hommes du futur… Extrait du magazine "20h30 le samedi" diffusé le 29 juin 2019, juste après le journal de France 2.
Le projet Sanctuary va emporter sur la Lune les bonnes techniques pour boxer ou danser, les unités de mesure du Système international d'unités (SI) ou la recette de l’ADN humain… En fait, une œuvre d’art subjective et philosophique plus qu’une démonstration scientifique et exhaustive, pâle reflet de ce qu’est vraiment l’humanité. Elle est "un bordel pas possible" selon le cosmologiste Jean-Philippe Uzan qui rappelle qu'"il n’y a pas deux êtres humains identiques".
"Quand on regarde de loin, il y a quand même des choses, comme plein de gens qui jouent, explique le scientifique au magazine "20h30 le samedi" (replay). Ici, il y a un jeu d’échecs. L’être humain est capable de jouer. C’est un petit message pour le futur : on ne peut pas faire que des choses utiles. Nous perdons notre temps à faire des choses inutiles parce qu’on fait de l’art, on vend des fleurs, on joue… Et c’est ça qui fait l’humanité."
"C’est un peu la pierre de Rosette d’une partie de la civilisation"
Une dizaine de disques en saphir vont être déposés sur le satellite de la Terre en 2020, là ou s’est posé en 1972 l’équipage d’Apollo 17, dernière mission humaine sur la Lune. Dans les années 1970, les Américains avaient déjà envoyé un disque dans l’espace avec des sons et des musiques. "Les scientifiques de la Nasa espèrent qu’un jour une civilisation extraterrestre pourra entendre, et peut-être comprendre, ces fameux messages…" expliquait le journaliste Jean-Claude Bourret au journal télévisé.
Les scientifiques français du projet Sanctuary ne veulent pas parler aux extraterrestres… mais tout simplement aux hommes, ceux du futur. C’est un témoignage d’aujourd’hui pour les archéologues de demain : "C’est un peu la pierre de Rosette d’une partie de la civilisation, note un responsable. J’ai toujours imaginé l’excitation qu’avait pu ressentir Champollion en découvrant des hiéroglyphes… Ça va rester là pendant des millions d’années parce qu'il n’y pas d’érosion, de pluie ou d’atmosphère sur la Lune."
Extrait du magazine "20h30 le samedi" (Twitter) diffusé le 29 juin 2019, juste après le journal de France 2.
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