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Biologie médicale : inquiétudes face à la concentration du secteur

Les médecins biologistes sont en colère. Ils produisent dépistages et analyses dans les 4.000 laboratoires de ville que l'on compte en France. Ces médecins se battent contre une loi qui doit être promulguée dans les tous prochains jours, dans le cadre de la réforme Hôpital Patients Santé Territoire. Cette loi baptisée Fourcade n'a fait l'objet d'aucun débat parlementaire. Seulement d'une ordonnance. Et si elle inquiète les biologistes, c'est qu'elle soumet les laboratoires à de telles obligations d'ici 2016, que très peu d'établissements parviendront à survivre sans opérer de grands regroupements.
Article rédigé par franceinfo
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"Au plus tôt en 2013 et au plus tard en 2016, les laboratoires d'analyses médicales de proximité, votre laboratoire et tous les autres auront disparu au profit d'usines à analyses". C'est ainsi que débute le texte de présentation de la pétition des biologistes en colère. La dernière réforme Bachelot a semé le trouble dans une profession jusque là paisible et protégée.

Confronté depuis plusieurs mois à des changements réglementaires et à une pression sur ses prix, le secteur de la biologie médicale est engagé en France dans un important mouvement de concentration, qui favorise l'apparition de réseaux fédérant parfois plusieurs dizaines de laboratoires.

Face à ce mouvement de libéralisation et de concentration du secteur favorisé par la loi "HPST" (hôpital-patient-santé-territoire), le Syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM) et la Fédération nationale des syndicats d'internes en pharmacie (FNSIP) haussent le ton.

Selon eux, la réforme "va entraîner à très court terme la disparition des laboratoires de proximité, au profit de centres de prélèvements". "Les analyse médicales seront réalisées dans les quelques centres nationaux, immenses plateaux techniques détenus par de grands groupes d'assurances et de mutuelles, qui emploieront des biologistes médicaux coupés du contact avec le malade et le prescripteur", dénoncent-ils.

Caroline Caldier, avec agences

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