CNRS : les opposants à la réforme obtiennent le report du CA
Environ 2.000 personnes ont empêché le conseil de se tenir en manifestant devant et dans le bâtiment du CNRS et en occupant la salle où le conseil était prévu. Le conseil d'administration devait voter le plan "Horizon 2020" qui devait lui être proposé et qui prévoit une réorganisation de l'organisme en instituts (mathématiques, physique, chimie, écologie et biodiversité). Un nouveau CA sera convoqué dans les 20 jours avec un ordre du jour inchangé.
Ce découpage du CNRS en instituts gestionnaires de laboratoires et opérateurs de moyens, souhaité par la ministre de la Recherche, Valérie Pécresse, pour "améliorer les partenariats, donner plus de cohérence à la politique nationale de recherche et utiliser plus efficacement les moyens" est vécu comme un "démantèlement" pur et simple de l'organisme par les chercheurs. Ils dénoncent depuis plusieurs mois une "casse", un "saucissonnage de la recherche"... Tout simplement "la mort du CNRS".
"C'est une grande victoire. Avec le refus du démantèlement, on peut faire reculer le gouvernement", s'est exclamé un syndicaliste devant plus d'un millier de scientifiques rassemblés dans une cour du siège du CNRS. D'autres manifestations avaient lieu au même moment dans les délégations régionales du CNRS de Bordeaux, Nantes ou Montpellier. Le "Plan stratégique" a été rejeté aussi bien par les syndicats et le mouvement "Sauvons la Recherche" (SLR), que par le Conseil scientifique du CNRS, quelque 200 directeurs de laboratoires et responsables d'instances scientifiques, et plus de 200 médaillés du CNRS.
Le syndicat FSU en a appelé au président Nicolas Sarkozy pour que le projet soit retiré et que s'ouvrent des négociations.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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