Des tests de grossesse bientôt vendus hors pharmacie ?
Agir dans tous les domaines où la clientèle est maintenue "captive " : c'est ainsi que Benoît Hamon décrit le projet de loi Consommation, que les sénateurs examinent en première lecture cette semaine, après un premier vote des députés. La principale mesure de ce texte est d'autoriser l'action de groupe pour des consommateurs s'estimant lésés.
Mais ce texte pourrait aussi permettre la vente de tests de grossesse en dehors des pharmacies. Benoît Hamon a indiqué mardi dans une interview que le gouvernement allait émettre un "avis favorable" sur un amendemant allant dans ce sens. "On pourrait faire baisser considérablement les tarifs " de ces tests, s'ils étaient vendus hors des pharmacies, a estimé le ministre chargé de la Consommation sur RMC. D'autres produits pourraient être concernés, comme les nettoyants pour lentilles.
L'initiative est soutenue par Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes. Elle a estime mercredi matin dans un billet publié sur son blog que la vente de tests de grossesse hors pharmacies serait "une avancée pour notre santé publique ".
"Le ministre n'a absolument pas compris ce qui se passe dans une officine"
Le ministre a précisé qu'il ne s'agissait pas de remettre en cause le monopole de la vente de l'ensemble des médicaments par les officines spécialisées, mais déjà les pharmaciens s'inquiètent. "Ce que le ministre n'a absolument pas compris c'est ce qui se passe dans une officine ", indique Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques, sur France Info, regrettant que la profession n'ait pas été consultée.
Le professionnel mentionne le cas des jeunes femmes qui viennent acheter un test de grossesse en pharmacie après une rapport non protégé : "et là je crois que si le produit est cherché en grande surface, les choses seront complètement différentes, car le conseil de la pilule du lendemain, si on attend, on va passer au delà des délais ", explique-t-il.
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