Elle vit pendant cinq mois avec une pince oubliée dans son ventre
Cécile, 25 ans en veut toujours a son chirurgien de l'hôpital Saint-Louis à Paris. Ce dernier l'a opéré il y a un an, le 7 novembre 2012 pour une plastie abdominale, une chirurgie réparatrice du ventre. Mais depuis cette intervention, la jeune femme se plaignait constamment de douleurs au ventre. "J'avais mal tout le temps, c'était gonflé. Même avec les anti-douleurs, j'avais mal ", explique-t-elle.
Au bout de cinq mois, et après plusieurs aller-retours à l'hôpital, elle se décide à passer une échographie qui révèle la présence dans son ventre d'une pince Kocher de 15 cm, apparemment oubliée par le chirurgien lors de l'intervention. "Quand je suis allé la voir, elle m'a dit 'ça arrive' et a rigolé. Elle ne s'est même pas excusée ", s'énerve Cécile.
La jeune femme, qui habite Créteil, se fait alors enlever la pince. Mais elle explique surtout que les douleurs régulières l'ont obligée à se mettre en arrêt maladie. "J'étais en période d'essai, et du coup, j'ai été virée alors que tout ce passait bien ", affirme Cécile.
Arrangement à l'amiable rejeté
Elle a également du retarder son mariage et elle demande désormais réparation. Depuis, les hôpitaux de Paris se sont excusés, et ont proposé un arrangement à l'amiable et le versement de 5.400 € pour la jeune femme. Une somme qu'elle ne trouve pas à la hauteur du préjudice subi.
Cécile a donc demandé au tribunal administratif la nomination d'un expert indépendant. Sa réponse devrait être rendue au début du mois de janvier.
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