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De l'eau découverte autour d'une exoplanète potentiellement habitable

Les astronomes estiment que cette perle rare, baptisée K2-18b, est la "meilleure candidate" pour la recherche de signes de vie extraterrestre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2 min
Vue d'artiste de l'exoplanète K2-18b, dont l'atmosphère contient de l'eau.   (M. KORNMESSER / ESA / HUBBLE / AFP)

Un océan de promesses : des astronomes ont détecté pour la première fois de la vapeur d'eau dans l'atmosphère d'une planète située dans "la zone habitable" de son étoile, une nouvelle étape dans la recherche de signes de vie au-delà du système solaire, annonce une étude publiée mercredi 11 septembre dans la revue Nature Astronomy (en anglais). 

De cette perle rare, "super intéressante", les astronomes savent encore peu de choses. Mais ce qu'ils ont découvert est très prometteur et propulse cette exoplanète très lointaine, située à plus d'un million de milliards de kilomètres de la Terre, au rang de "meilleure candidate" pour la recherche de signes de vie extraterrestre.

"Les observations du télescope spatial Hubble nous ont permis de découvrir que la planète possède une atmosphère, et que cette dernière contient de la vapeur d'eau : deux bonnes nouvelles si on s'intéresse à l'habitabilité de la planète", explique Giovanna Tinetti, coauteure de l'étude.

De fortes probabilités de présence d'eau 

A partir des données saisies par Hubble en 2016 et 2017, les chercheurs ont développé des algorithmes pour analyser la lumière filtrée par l'atmosphère de la planète. Les résultats ont révélé la signature moléculaire de la vapeur d'eau, précise un communiqué de l'University College London. "On ne peut pas en déduire qu'il y a de l'eau liquide à la surface de l'exoplanète mais je pense que c'est fortement possible", poursuit l'astrophysicienne. 

De plus, la planète est située dans la "zone habitable" de son étoile, c'est-à-dire ni trop près ni trop loin de sa source de chaleur, mais juste là où la température permet à l'eau d'exister à l'état liquide et où la vie, telle qu'on la connaît, pourrait se développer. Une température assez similaire à celle de la Terre.

Début d'une "longue série" ? 

Découverte en 2015 par le télescope spatial américain Kepler, l'exoplanète, baptisée K2-18b, orbite autour de l'étoile K2-18, une naine rouge située dans la constellation du Lion, à 110 années-lumière du système solaire (une année-lumière équivaut à 9 460 milliards de km). Huit fois plus massive que notre planète et deux fois plus grande, K2-18b est probablement composée de silicates (comme la Terre, Mars et Venus) et de glace.

"Avec toutes les nouvelles 'super-Terre' que l'on s'attend à découvrir au cours des deux prochaines décennies, il s'agit probablement de la première d'une longue série de planètes potentiellement habitables", avance Ingo Waldmann, autre coauteur de l'étude.

Il y a quelques décennies, l'idée de trouver des planètes potentiellement habitables ou encore mieux, de l'eau dans leur atmosphère, était encore du domaine du fantasme. Mais la route n'en reste pas moins longue avant de savoir si nous sommes seuls dans l'Univers.

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