Au salon de Los Angeles, les drones captivent la clientèle
Scott et son petit-fils n'ont pas raté une démonstration de la journée. "C'est le plus beau jour de sa vie!", confie le grand-père qui y voit une idée de cadeau même si ce n'est "peut-être pas ce modèle-là. Il est un peu cher et il s'y met à peine." Ce modèle-là, c'est le Phantom. La référence du drone de loisir, capable de filmer des images particulièrement stables à 50 mètres d'altitude.
Au stand du fabriquant, Andrew, 15 ans, ne peut pas s'empêcher de tripoter le modèle d'exposition, ses quatre propulseurs et l'emplacement pour fixer la caméra. Sa mère a compris le message."Je suis plutôt pour, en fait. Ca m'a l'air d'un jouet créatif plutôt qu'un de ceux qu'on laisse sur l'étagère après une semaine. Les possibilités ont l'air sans limite. Ca nourrit la créativité. Et puis, il veut faire du cinéma alors je me dis que s'il apprend déjà à s'en servir, ça lui donnera de l'avance pour plus tard"
A 1.200 dollars l'unité, le constructeur DJI se porte bien. En moins de 10 ans, cette firme chinoise est passée de 20 à 3.000 employés et a ouvert des bureaux sur trois continents. "Les affaires marchent. Les drones sont là pour rester", explique Randy Braun, le responsable marketing de la société. Large sourire scotché au visage, il sait que Noël 2014 sera une bonne année. Tout comme les suivantes."Je crois vraiment que les drones vont devenir des outils de la vie quotidienne. Peut-être que dans cinq ans, on pourra donner des ordres par commandes vocales comme 'Trouve-moi mes lunettes', 'Va chercher le journal', 'Va surveiller les enfants dans le jardin'."
On n'en est pas encore là mais les drones en font déjà beaucoup. Xavier vient de mettre 1.600 dollars sur un modèle avec GPS tracking. "On a pris celui-là parce qu'il vous suit. C'est parfait pour des activités en extérieur sans avoir besoin de piloter le drone... Je dirais que pour un débutant, mieux vaut commencer avec un modèle moins cher, histoire que ça ne vous dérange pas s'il s'écrase contre un mur".
" Il faut les manipuler avec précaution "
Et puis, plus besoin d'être ingénieur pour s'en servir. C'est en tout cas ce que promet Tony Mendoza, vendeur dans une boutique près de L.A.. "Vous pouvez en trouver qui sont plutôt simples à charger et à faire voler alors que dans le temps, il fallait le monter soi-même, le programmer et y passer du temps. Maintenant, vous pouvez aller dans un magasin où tout sera préparé pour vous et où vous pourrez des pièces détachées au cas où vous le cassez."
La règlementation a du mal à suivre la croissance exponentielle du marché. D'après l'aviation civile américaine, environ 200 incidents impliquant des drones frôlant des avions ont été recensés cette année. Lisa Ellman, ancienne conseillère drone à la Maison-Blanche : "L'éducation dans ce secteur est importante. Je sais que ça préoccupe l'aviation civile. Elle veut s'assurer les gens connaissent les règles. Ce sont des merveilleux cadeaux de Noël mais il faut les manipuler avec précaution".
Casey n'aura pas ce genre de problème. Il a trouvé un drone de poche à 25 dollars pour le Noël de son jeune fils qui a plus d'ambition. "Les drones, c'est comme des hélicoptères avec une télécommande mais moi, j'en veux un plus cool, qui a une caméra pour voir d'en haut." Et d'en haut, on peut prendre des "dronies", versions aérienne et spectaculaire du selfie. Effet garanti sur les réseaux sociaux.
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