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Conditions d'utilisation : Instagram visé par une plainte collective

Face à la levée de bouclier suscitée par la modification de ses conditions d'utilisation, le réseau de partage de photos Instagram affirme avoir fait machine arrière, et ne vouloir vendre aucune photo à des fins publicitaires. Mais une plainte collective met en doute la sincérité de cet engagement.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Une cour fédérale de San
Francisco a reçu un recours collectif contre l'application Instagram. Formulé
par le cabinet d'avocats Finkelstein and Krinsk, ce recours appelle les
autorités judiciaires à empêcher le service de partage de photos, détenu par
Facebook, d'adopter de nouvelles conditions d'utilisation.

Le 16 décembre dernier, le
service, fort de plus de 100 millions d'utilisateurs, a annoncé la mise en
place, mi-janvier, de nouvelles conditions d'utilisation simplifiées et
clarifiées. Ces nouveaux termes de contrat mentionnaient de façon explicite la
possibilité, pour le réseau, de vendre les photos de ses utilisateurs à des
annonceurs, sans aucune contrepartie financière. Elles mentionnaient également
que les photos à usage publicitaire ne seraient pas forcément identifiées comme
telles, et même qu'elles pourraient être reprises sur Facebook.

Des doutes sur la
sincérité du rétropédalage

Une seule solution pour
échapper à ces conditions : fermer son compte. C'est ce qu'ont menacé de faire
des milliers d'utilisateurs
. Face à ce tollé, Instagram a fait machine arrière,
assurant qu'il n'avait aucunement l'intention de vendre les photos de ses
utilisateurs à des tiers.

Mais le recours déposé
devant la cour de San Francisco met en doute la sincérité de ces affirmations.
"Instagram s'approprie les droits de propriété de ses clients tout en se
protégeant de toute responsabilité
", selon le cabinet d'avocats qui a
déposé la plainte. "Les concessions faites par Instagram dans son
communiqué de presse et dans la version finale de ses nouvelles règles
n'étaient rien de plus qu'une campagne de relation publique destinée à répondre
au mécontentement public
".

Les plaignants soupçonnent
notamment le réseau de forcer les utilisateurs qui ferment leur compte à céder
leurs droits sur les photos préalablement partagées. Des milliers
d'utilisateurs pourraient se joindre à ce recours collectif.  

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