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Google assigné en justice pour associer le mot "juif" aux requêtes des internautes

Plusieurs associations ont assigné en référé Google pour que la justice interdise au moteur de recherche d'associer automatiquement le mot "juif" au nom de personnalités faisant l'objet de requêtes d'internautes. Google se défend en expliquant que ces résultats "sont générés de manière totalement algorithmique, sur la base de critères purement objectifs".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Franceinfo (Franceinfo)

C'est "Google Suggest", un algorithme de saisie semi-automatique disponible en France en 2008 chez Google, qui est en cause.
Cette fonctionnalité permet de suggérer à l'internaute, quand il entre une requête dans la barre de recherche Google, d'autres demandes sur la foi notamment des requêtes faites par d'autres internautes.

Dans leur assignation l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), J'accuse!-action internationale pour la justice (AIPJ), SOS
Racisme et le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) s'insurgent contre le fait que le terme "juif " soit souvent proposé par Google Suggest lorsqu'une recherche est faite sur le nom d'une personnalité.
"De très nombreux utilisateurs du premier moteur de recherche de France et du monde sont quotidiennement confrontés à l'association non sollicitée et quasi systématique du terme "juif" avec les patronymes des personnes les plus en vue dans le monde de la politique, des médias ou des affaires ", déplorent ces organisations qui ont fait le test en entrant le nom des candidats à la présidentielle. Avec une requête "François Hollande " par exemple, la suggestion "juif " apparaît.

Pour ces associations, en proposant le mot "juif " dans la saisie semi-automatique, Google Suggest enfreint la loi réprimant la constitution de fichiers ethniques.
Elles demandent donc au tribunal d'interdire à au leader sur le marché des moteurs de recherche "de mettre ou de conserver en mémoire informatisée, sans le consentement exprès des intéressés, des données à caractère personnel qui, directement ou indirectement, font apparaître les origines raciales ou ethniques" et de lui interdire "d'associer le mot "juif" aux patronymes des personnes physiques figurant dans les requêtes des internautes ". L'audience qui devait avoir lieu aujourd'hui est renvoyée au 23 mai.

Google déjà condamné pour injure publique

Pour sa part, Google précise qu'elle "ne suggère pas ces résultats. Ils sont générés de manière totalement algorithmique, sur la base de critères purement objectifs correspondant notamment aux requêtes préalablement saisies par les internautes. Ils ne sont donc aucunement issus d'un choix éditorial de la part de Google ".

Le moteur de recherche Google avait déjà été condamné en décembre dernier pour avoir suggéré d'associer le mot "escroc " à une requête de recherche concernant sur une entreprise lyonnaise.

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