La CNIL se penche sur l'IP tracking, méthode redoutable pour vous faire dépenser plus
On ne compte plus les témoignages d'internautes en colère. Témoignages relayés par diverses associations de consommateurs. Tous se plaignent de voir, lorsqu'ils consultent les tarifs d'un billet sur un site de voyages, le prix augmenter à vitesse grand V à mesure que la date approche. La question de l'IP tracking est désormais au centre des préoccupations.
En premier lieu, la Commssion nationale Informatique et Libertés (CNIL), saisie par la députée européenne socialiste Françoise Castex, le 24 avril dernier. La CNIL travaille sur le dossier en collaboration avec la DGCCRF.
Parmi les leaders du secteur en France, la SNCF et Air France ont démenti user de cette pratique.
Au bord de la légalité
La méthode de l'IP tracking (pistage d'adresse IP) est utilisée depuis bien longtemps par les professionnels du commerce sur le web. Le but : dresser le profil de l'internaute grâce à son adresse IP, pour ensuite pouvoir lui proposer des publicités ciblées pendant sa navigation.
Détournée, la méthode présente de nombreux avantages pour les enseignes de voyage. Ainsi, si un internaute revient fréquemment consulter les prix d'un billet d'avion, de train, ou d'un séjour, il peut avoir la (mauvaise) surprise de voir les prix s'envoler petit à petit. Une manière de l'affoler et le pousser à acheter, le plus vite possible.
En attendant les résultats de l'enquête de la CNIL, il existe des moyens de contourner l'IP tracking, comme désactiver ou vider les cookies sur votre ordinateur, changer d'ordinateur, alterner vos recherches entre ordinateur et smartphone, ou encore faire appel à des logiciels spécialisés. Liste non exhaustive.
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