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Tweets antisémites : déçus par Twitter, les étudiants juifs de France vont saisir la justice

L'UEJF (Union des étudiants juifs de France) s'est entretenue jeudi soir avec les responsables américains de Twitter au sujet d'un concours de blagues antisémites qui avait dérapé sur le réseau social (#unbonjuif). Ils se disent déçus et s'en remettent désormais à la justice française.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Frank May Maxppp)

La semaine dernière, un mot
clé sur Twitter (#unbonjuif) a dérapé, provocant un déferlement de tweets
antisémites
.
L'Union
des étudiants juifs de France (UEJF) a demandé à rencontrer les responsables de
Twitter . La rencontre s'est passée par téléphone ce jeudi entre Paris et
San Francisco et n'a pas convaincu. "Nous sommes très déçus de l'entretien avec Twitter" , a
commenté l'avocat de l'UEJF, Stéphane Lilti. Le président de l'UEJF a quant à
lui estimé : "Twitter
n'a pas pris la mesure du racisme et de l'antisémitisme en France"
, précisant
qu'une action serait engagée dès vendredi en référé pour faire retirer les
tweets. Et si cela ne marche pas, l'Union des étudiants juifs de France portera plainte. "Si rien n'est fait, alors nous assignerons le responsable de Twitter, Dick Costolo, devant la 17e chambre correctionnelle pour la presse" du tribunal de Paris, selon le responsable.

Connaître l'identité des twittos

Si les responsables américains n'ont pas répondu comme l'attendait l'UEJF, c'est, selon leur avocat, parce qu'ils ont "les yeux rivés sur la loi américaine" . Et notamment premier amendement sur la liberté d'expression. De plus, Twitter a expliqué à John Hayoun qu'ils ne supprimeraient aucun tweet en accord avec leur politique de ne pas regarder le contenu des messages publiés sur leur réseau.

L'Union des étudiants juifs de France est consciente que Twitter n'est pas "l'auteur de ces tweets" , mais il en est "l'hébergeur" et doit donc "réagir promptement quand on lui signale des propos racistes" .

Le Conseil de l'UEJF ajoute qu'il veut connaître l'identité des twittos qui ont tenu les propos les plus antisémites pour les poursuivre par la suite. "Il faut mettre un terme au déferlement de propos antisémistes en France. Nous sommes dans un contexte particulier où les actes antisémistes se multiplient dans notre pays. Nous sommes à peine quelques mois après les crimes de Toulouse (de Mohamed Merah) et quelques jours après une attaque [de supermarché] à Sarcelles"  a déclaré Jonathan Hayoun.

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