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Journée mondiale contre le sida : une lueur d'optimisme

Recul des nouvelles infections et essais encourageants de nouveaux moyens préventifs : en cette journée mondiale de lutte contre le sida, l'optimisme est de mise. Un optimisme modéré, toutefois, car le financement n'est pas à la hauteur des enjeux, selon les chercheurs. L'an dernier, le virus a tué près de deux millions de personnes dans le monde.
Article rédigé par franceinfo
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Le préservatif, encore et toujours. C'est bien sûr le principal outil de prévention du sida. Mais ce n'est plus le seul. Les chercheurs placent désormais beaucoup d'espoir dans d'autres moyens de prévention, testés cette année avec succès. Ainsi, une expérience menée en Afrique du Sud a montré que l'utilisation d'un gel vaginal microbicide réduisait de 39% le taux d'infection sexuelle. Une autre stratégie prometteuse repose sur l'utilisation des antirétroviraux
chez des personnes non-infectées. Autre étude qui a montré des résultats encourageants : la circoncision à titre préventif.

Les chercheurs devraient donc prochainement disposer d'une solide palette d'outils pour prévenir et réduire les risques. Les derniers chiffres de l'Onusida sont d'ores et déjà encourageants : depuis 1999, les nouvelles contaminations ont reculé de 19%, selon l'Onusida (LIRE NOTRE ARTICLE).

Certains Etats ont réduit leur aide

Mais cet optimisme est cependant pondéré par une interrogation : les programmes de recherche, qui sont si prometteurs, vont-ils continuer à être financés ? En juillet dernier, lors de la conférence mondiale sur le sida, Bill Gates n'avait pas caché son inquiétude : "la récession mondiale a contraint tous les gouvernements à ajuster leur budget et certains à réduire l’aide", estimait le milliardaire, très impliqué dans la lutte contre l'épidémie.

En France, second pays du monde en termes d'efforts contre le sida, 230 équipes de recherche sont impliquées dans la recherche. Seront-elles touchées par une restriction budgétaire ? Non, affirme la ministre de la Recherche, Valérie Pécresse.

10 millions de personnes en manque de traitement

Quant à l'accès au traitement, il reste bien en-dessous des besoins. Aujourd'hui, 5,2 millions d'habitants des pays en développement ont accès au traitement antirétroviral.
_ C'est bien plus qu'il y a cinq ans (700.000 personnes), mais c'est encore bien peu : l'Onusida estime à 10 millions le nombre de ceux qui restent dans l'attente d'un traitement.

Un traitement qui permettrait d'augmenter l'espérance de vie des malades, bien sûr, mais aussi de limiter la contamination : il réduit la quantité de virus dans les fluides corporels, amoindrissant ainsi le risque de contaminer son partenaire sexuel.

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