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La Chine fait un nouveau pas vers sa conquête de l'espace

La Chine débute aujourd'hui la construction d'une station spatiale permanente. Un module d'essai a été lancé depuis la base spatiale de Jiuquan, dans le désert de Gobi. La fusée Longue Marche II doit mettre en orbite le vaisseau Tiangong-1, un prototype qui devrait accueillir des astronautes chinois. En 2008, la Chine est devenue le 3ème pays du monde à envoyer un homme dans l'espace.
Article rédigé par franceinfo
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Un "palais céleste" va bientôt tourner au dessus de nos têtes. C'est la traduction du nom du vaisseau que la Chine a envoyé dans l'espace aujourd'hui. Tiangong-1, qui pèse 8,5 tonnes, a été lancé cet après-midi par une fusée Longue Marche II depuis la base spatiale de Jiuquan, située dans le désert de Gobi. Tout s'est déroulé comme prévu.

Tiangong-1 est en fait un prototype. Le module d'essai qui constitue le premier pas de la construction d'une future station spatiale chinoise permanente. Il va tourner en orbite pendant deux ans. Dès cette année, il doit accueillir un vaisseau Shenzhou VIII inhabité, ce qui permettra d'effectuer l'opération très délicate de l'amarrage de deux modules spatiaux, lancés à 28.000 km/h autour de la Terre. Si tout va bien, deux autres vaisseaux se présenteront ensuite, Shenzhou IX et Shenzhou X, avec au moins un taïkonaute, astronaute en version chinoise, à bord.

Un Chinois sur la Lune ?

L'objectif chinois est de construire une station orbitale habitable type Mir ou ISS d'ici 2020. En attendant, les experts spatiaux chinois doivent rattraper leur retard sur leurs homologues russes et américains, en réalisant en accéléré des tests que ces deux puissances ont effectué dans les années 70, les vaisseaux Shenzhou utilisant la technologie Soyouz. En fonction de leur progression, Tiangong-2 et 3 prendront le relai avec des expériences de plus en plus avancées.

A terme, les Chinois semblent souhaiter rejoindre les programmes spatiaux internationaux, type ISS ou conquête de Mars. Mais les obstacles à lever seront plus politiques que technologiques, puisque les Etats-Unis y sont actuellement opposés. En attendant, le programme spatial de Pékin avance en autonomie.

En 2003, la Chine devenait le troisième pays du monde à envoyer un homme dans l'espace. L'an dernier, une première sonde lunaire, Chang'e-2, était lancée et une autre sonde devrait partir vers Mars cet automne, à bord d'une fusée russe. Pékin, où l'on aime les mystères, laisse planer le doute sur une question hautement symbolique : la Chine compte-t-elle envoyer un homme sur la Lune ? Réponse peut-être dans les prochains mois, avec la publication d'un livre blanc.

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