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La France fait un pas de plus vers l'interdiction du bisphénol A

Le Sénat a adopté ce mardi à l'unanimité une proposition de loi pour l'interdiction générale du bisphénol A partir du 1er juillet 2015. Les sénateurs sont allés plus loin en se prononçant pour l'interdiction de tout autre perturbateur endocrinien ou substance cancérigène pour les enfants et les femmes enceinte.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Michel Viala Maxppp)

Il n'y a pas vraiment de surprise pour le bisphénol A. D'ailleurs
le projet de loi "visant à la suspension de la fabrication, de
l'importation, de l'exportation et de la mise sur le marché de tout
conditionnement à vocation alimentaire contenant du bisphénol A"
a été
adopté à l'unanimité. Côté calendrier, le texte prévoit une interdiction générale
à partir du 1er juillet 2015. C'est six mois plus tard que prévu, un délai
supplémentaire obtenu après l'adoption d'un amendement d'un élu UMP.

Interdire tous les perturbateurs endocriniens

Mais c'est un autre amendement qui a fait beaucoup de bruit
au palais du Luxembourg : l'interdiction à la même date de tous les autres
perturbateurs endocriniens ainsi que des substances cancérogènes à destination
des bébés et des femmes enceintes. Un amendement de la sénatrice Chantal
Jouanno. Il a été adopté contre l'avis du gouvernement.

Le projet de loi, adopté en octobre dernier à l'Assemblée, doit maintenant passer devant la commission mixte paritaire avant d'être à nouveau examiné par les parlementaires

Après le biberon, les conserves

Le bisphénol A est déjà interdit dans les biberons depuis
juillet 2010. Un an plus tard, une directive européenne venait confirmer cette
mesure. Mais la substance potentiellement cancérigène et neurotoxique se trouve
également dans d'autres produits comme les revêtements en plastique à l'intérieur
des canettes et boîtes de conserve.

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